Algérie

Médicaments



Médicaments
Le gouvernement prône l'encouragement de la production nationale en matière de médicaments en tant que substitut aux importations qui donnent lieu notamment à la surfacturation des produits importés, a indiqué mercredi, à la télévision algérienne, le Premier ministre Abdelmalek Sellal."Pour lutter contre la surfacturation en matière d'importation de médicaments, par exemple, le gouvernement encourage la production nationale", a souligné M. Sellal, faisant savoir que "des instructions ont été données au groupe pharmaceutique Saidal à l'effet d'augmenter la production de médicaments".L'encouragement de la production nationale de médicaments est propre à réduire la lourde facture des importations de ces produits stratégiques, notamment en cette période marquée par le rétrécissement des recettes extérieures du pays, dû à la chute des prix du pétrole.Toutefois, l'approvisionnement en médicaments ne sera pas impacté par la baisse des prix du pétrole, avait récemment, assuré le directeur de la pharmacie et des équipements au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Dr Hamou Hafedh.A ce sujet, il avait relevé que le budget alloué pour l'approvisionnement en médicaments pour l'année 2015 avoisine les 100 milliards de dinars, alors qu'en 2014, il était de 85 milliards de dinars."On constate une augmentation par rapport au budget alloué pour l'approvisionnement en médicaments en 2015, et ceci est également valable pour le budget global des établissements de santé", avait-il dit, préconisant "l'usage rationnel et l'utilisation du médicament qu'il faut renforcer pour consolider la disponibilité du produit par des mesures prises par le ministère de la santé".M. Hafedh, qui avait relevé "la bonne réaction" des opérateurs privés à l'égard des mesures du gouvernement en direction de la production nationale, pour aire fléchir la facture d'importation du médicament, avait estimé que la production nationale qui a triplé ces cinq dernières années, équivaut un milliard d'euro actuellement.Il avait noté en outre, l'existence de 48 importateurs qui sont aussi producteurs, 75 unités de fabrication opérationnelles et 101 projets d'investissements enregistrés ces 4 dernières années, appelant à engager des améliorations pour fructifier ces investissements et parvenir à un "taux appréciable" de substitution à l'importation.Autre mesure visant à stimuler la production nationale, la création récente d'une commission mixte regroupant des représentants du ministère de la Santé et ceux du Forum des chefs d'entreprises (FCE) pour examiner les moyens de faciliter l'investissement dans l'industrie pharmaceutique.Cette commission doit se réunir mensuellement pour recenser les problèmes et les contraintes rencontrés par les investisseurs, la finalité étant d'encourager la production nationale, a expliqué à cet égard, le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, à l'issue d'une rencontre avec le président du FCE, Ali Haddad.Le ministre, qui rappelé la décision d'interdire l'importation des médicaments fabriqués localement en quantités suffisantes, a fait savoir qu'elle visait à réduire la facture des importations de médicaments, qui avait atteint 2,27 milliards de dollars durant les 11 premiers mois de 2014, en hausse de 14,64% par rapport à la même période de 2013.Selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (CNIS), si le coût des importations a augmenté, leur quantité a connu une tendance légèrement baissière en totalisant 29.064 tonnes contre 29.487 tonnes à la même période de comparaison, soit un recul de 1,43%.La hausse de la facture des importations s'explique, essentiellement, par une augmentation de 14,45% pour les médicaments à usage humain, de 20,77% pour les produits parapharmaceutiques et de 14,76% pour les médicaments destinés à la médecine vétérinaire.En revanche, le marché national du médicament est estimé à plus de 2,5 milliards de dollars dont 1,85 milliard de dollars d'importations alors que le reste provient de la production locale répartie entre 84% provenant du secteur privé et 16% du secteur public.Les professionnels du secteur s'agissant de l'amélioration de la production nationale, appellent à s'orientant "progressivement" vers le développement des capacités nationales en matière de biotechnologie, une production représentant actuellement 40% du marché national, et qui devrait atteindre 65% en 2015.Ils estiment que le potentiel pharmaceutique national actuel permet d'atteindre cet objectif, notamment avec les projets en cours de réalisation d'investissement dans le secteur."Si les projets d'investissement dans le domaine de l'industrie pharmaceutique se concrétisent, ils permettront de placer l'Algérie en position de force non seulement pour couvrir le marché national mais surtout pour exporter", avait affirmé en décembre dernier, le président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), Abdelouahed Kerrar.


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