Algérie

Médicament: Le ministère de la Santé dément



«Il n'y a pas de pénurie de médicaments mais des perturbations sur certains produits»,  a déclaré hier le ministre de la Santé (MSPRH), Djamel Ould Abbas, lors d'une rencontre organisée au sein de son département pour faire le point sur la situation de la disponibilité du médicament.

Selon un exposé du SG du MSPRH, «les produits identifiés comme connaissant une baisse des stocks existent en dénomination commune internationale (DCI) sous d'autres noms de marque». La même source indique que «pour la majorité» de ces médicaments «les stocks ont été reconstitués ou en instance de reconstitution».

«En définitive, ajoute le SG du ministère, la pathologie d'urgence, les pathologies chroniques, les pathologies réputées de saison sont dans l'ensemble disponibles». C'est le cas également pour «le diabète» où «les insulines et les antidiabétiques oraux sont disponibles, en plus des insulines produites par Saidal».

L'intervenant a également précisé que les opérateurs dont les produits ont connu une baisse «ont été invités à s'expliquer». Pour «77% de ces médicaments les stocks ont été reconstruits», a-t-il ajouté. «Qu'en est-il donc pour les 23% restants ?», s'interroge M. Ziad, président d'honneur de l'UNOP. Dans sa réponse, le SG s'est contenté de dire que les pouvoirs publics se basent sur «les déclarations des opérateurs» qui peuvent s'avérer «sincères ou pas». Mais, a-t-il rassuré, «en 2012», l'Etat ne se contentera plus des chiffres des opérateurs, mais «contrôlera directement au niveau de la douane», pour avoir une idée exacte des quantités et des produits introduits.

Pour sa part, et pour mettre fin à ce genre de situation, le représentant du SNAPO a proposé la mise en place d'une «instance nationale du médicament» pour «surveiller le marché». «L'Etat doit intervenir pour commander les produits manquants et ne pas se contenter de faire des constats», a déclaré M. Zemmouchi. Concernant les médicaments anticancéreux, le MSPRH indique que «tous les produits sont disponibles, sauf une DCI sur les 129 que compte cette pathologie».

Ould Abbas a également évoqué le manque d'antirétroviraux (anti-Sida) au CHU d'Oran. Il a confirmé le lancement d'une enquête dans ce cas «récurrent qui touche Oran». Aussi, et sur les 20 produits de lutte contre le VIH, «un seul» manque à l'appel, selon le ministère de la Santé.

Intervenant lors de cette rencontre, le PDG de Saidal a affirmé, lui aussi, qu'il n'existe pas de pénurie mais des perturbations, annonçant la volonté du groupe d'arriver à 80% de parts de marché de l'insuline «d'ici 3 ans» contre 7% actuellement.




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