Algérie

Médicament Saidal veut détenir 25% du marché en 2014



Le groupe Saidal compte porter ses parts de marché de 7% actuellement à 25% à l'horizon 2014. Sa direction a, pour cela, arrêté une politique de développement ambitieuse fondée sur, entre autres, les quatre nouvelles usines de fabrication de génériques à édifier d'ici à 2014, dont une est projetée à Cherchell.
Sa réalisation est au stade d'évaluation des offres après ouverture des plis pour désigner l'entreprise réalisatrice. Les travaux démarreront avant la fin de l'année 2012. La même étape est à signaler pour le projet d'usine de Constantine. Des appels d'offres ont été, cependant, lancés pour les unités de Zmirli et d'Annaba. Selon le P-DG du groupe, M. Boumediène Derkaoui, le partenariat avec les Koweitiens pour l'édification d'une usine d'oncologie est bien avancé. 'Le virement de l'argent par les Koweitiens a été d'ores et déjà effectué et nous n'attendons que le registre du commerce soit établi", explique M. Derkaoui.
Le partenariat vise la création d'un centre spécialisé dans le développement, l'industrialisation et la production de produits d'oncologie à Sidi-Abdellah. La société mixte algéro-koweitienne, dénommée Saidal-North Africa Holding Manufacturing-FNI (SNM), a déjà vu le jour en septembre dernier.
La SNM est détenue à 49% par la société koweitienne d'investissement alors que 49% reviennent à Saidal et 2% au Fonds national d'investissement (FNI). L'unité sera construite pour la couverture des besoins nationaux importants en produits d'oncologie. Pour le P-DG, le groupe continuera à construire ses propres unités et concrétisera d'autres avec des partenaires étrangers. Un autre projet de partenariat pour le transfert de technologie est également entamé avec les laboratoires Novo Nordisk. Le but est de faire face à la demande du marché national en insuline sous toutes ses formes, précise Boumediène Derkaoui en marge de la cérémonie de signature d'un accord salarial entre les filiales et les représentants des syndicats, organisée hier à Alger. Saidal bénéficiera de l'assistance des Danois pour l'acquisition des équipements et de la formation de son personnel.
Un accord salarial entre la direction et les employés
Autre levier sur lequel s'appuiera le groupe pour mettre en 'uvre sa stratégie de développement a trait aux ressources humaines. La direction a défini une politique salariale en étroite collaboration avec les syndicats des différentes filiales. Les deux partenaires sont arrivés à un accord salarial ayant, pour fondement, une équité en matière de rémunération. Les disparités salariales recensées ont engendré des frustrations au sein des travailleurs.
Cet accord éliminera de facto ces équités, indique le P-DG. La situation financière du groupe semble être favorable pour supporter toutes ces augmentations. Outre l'amélioration des conditions sociales des salariés, cet accord a fait naître un dialogue entre l'administration et les employés. 'Avec tous ces projets de développement et l'amélioration des conditions de travail des employés, le groupe pourra rebondir et reprendre sa place qui lui sied", avoue M. Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l'UGTA, présent à cette rencontre. Dans son intervention, M. Sidi-Saïd n'a pas cessé de défendre la production nationale qui, pour lui, 'devra être un fait réel". Il refuse que l'Algérie devienne un 'marché ouvert aux produits étrangers". Reprenant une déclaration que lui a faite un syndicaliste de la CGT en France, le patron de l'UGTA lance à l'assistance : 'Il m'a déclaré : pour chaque voiture Peugeot, Renault ou Citroën achetée en Algérie, vous nous faites travailler 5 employés français."
Le patron de la Centrale syndicale trouve, par ailleurs, illogique qu'une enveloppe de 800 millions de dollars soit dépensée pour l'importation de produits électroménagers. Il suggère, en revanche, que le marché algérien soit fermé à tous les produits fabriqués localement en quantités suffisantes quand bien même leur qualité soit moindre.
C'est dire le souci de Sidi-Saïd de préserver la production nationale et d'encourager l'émergence d'une véritable industrie algérienne.
B K


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