Pessimisme ambiant à Beyrouth La énième médiation du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, arrivé jeudi soir à Beyrouth, semble condamnée d?avance à l?échec. La crise politique étant maintenue par les positions inconciliables de la majorité et de l?opposition. Cette dernière, par la voix de Michel Aoun, leader du Courant patriotique libre (CPL), a, dans une rare interview télévisée mercredi soir avec Hassan Nasrallah, conditionné la candidature du général Michel Sleiman à la présidence de la République par un partage équilibré des postes ministériels au prochain gouvernement. De son côté, le chef de la majorité, le député Saâd Hariri, a mené jeudi une attaque frontale contre l?opposition, proclamant que son camp était « prêt à l?affrontement ». Des tirs en l?air ont été entendus à Beyrouth lors de la conférence de presse de M. Hariri. Une escalade du discours qui fait craindre le pire au Liban, où est prévu le 14 février un grand rassemblement au centre de Beyrouth pour commémorer le troisième anniversaire de l?assassinat de l?ex-premier ministre Rafic Hariri. « Le 14 février, nous allons descendre sur la Place des Martyrs en provenance de tous les coins du pays pour dire haut et fort et d?une seule voix, que nous voulons un Président et que la route vers la présidence passe par Beyrouth et le Parlement, et non pas par Damas et Téhéran », a déclaré jeudi Saâd Hariri. Hier, se poursuivait la rencontre entre l?ancien président libanais, Amine Gemayel, chef suprême des Kataëb, et des députés Michel Aoun et Saâd Hariri au Parlement, sous l?égide du secrétaire général de la Ligue Arabe. Sans grand espoir d?issue, selon des commentateurs locaux. Le scrutin présidentiel, initialement prévu le 23 octobre 2007 et remis pour au 11 février courant, a été reporté pour la 14e fois consécutive au 3 mars prochain.
Posté Le : 09/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adlène Meddi
Source : www.elwatan.com