Les stations radiophoniques locales qui sont, en principe, des médias à vocation communautaire, peuvent contribuer à garantir la représentation des intérêts des différents groupes sociaux, le pluralisme politique et la diversité culturelle et ce, à travers l?instauration d?un libre dialogue et d?une gestion transparente des affaires et préoccupations des citoyens, spécifiquement celles liées au développement social économique et culturel.Certes, le projet de création de 48 radios, à travers les wilayas du pays, -actuellement on en compte 38-, est une étape très importante dans la concrétisation d?un réseau national de ce type de médias local dont l?apport à l?essor de la communication et de l?information de proximité n?est plus à démontrer.Cependant, elles doivent éviter d?être des clones de la chaîne nationale-mère et s?ériger, tout simplement, en des tribunes locales démocratiques qui facilitent la matérialistion, sur les ondes, du principe de la participation active des auditeurs, c?est-à-dire des citoyens ou de leurs représentants légaux, élus, associations ou toute personne habilitée à parler en leur nom.De part leurs statuts de service public, elles doivent faire en sorte que les préoccupations des citoyens soient réellement mises en évidence et non le contraire, se faire uniquement le défenseur des pouvoirs publics, politiques ou administratifs nationaux ou locaux, est une grande erreur; malheureusement à écouter certains programmes ou émissions de ces radios, dans plusieurs régions du pays, cette problématique ne semble nullement constituer le souci des responsables de ces radios, qui doivent trouver les moyens pour que leurs médias soient des outils de diffusion de la culture, du savoir, de la tolérance et contribuer à la prise de conscience, à la formation et l?information des auditeurs locaux sur les différentes questions concernant l?avenir et le devenir de leur région respective et du pays en général.Les radios locales qui doivent renforcer leur champ de rayonnement et de couverture par l?augmentation de la puissance des émetteurs de diffusion, constituent des moyens rapides de diffusion de l?information dans tous les cas de figure, des supports très importants d?un dialogue sincère et objectif entre les acteurs du développement et de la vie active et surtout des espaces médiatiques d?expression des communautés rurales et urbaines pour une meilleure appréhension des problèmes de ces deux composantes de la société.Le développement de ces médias doit se faire, selon notre avis, par la réalisation et la proposition aux auditeurs de programmes de sensibilisation et de mobilisation sociale, et des émissions d?investigations et de recherche sur le milieu et l?environnement où évoluent leurs auditeurs, pour faire remonter vers les responsables locaux, les informations, les préoccupations et les problèmes authentiques des citoyens.Aussi, doivent-elles être la voix de l?Algérie à l?extérieur notamment au niveau des zones frontalières comme celle de Tébessa, Tlemcen, Béchar, Tamanrasset et Oran. Cette dernière permettant, si la puissance de ses réémetteurs est renforcée, un accès aux auditeurs algériens du sud de l?Europe. Cet accès doit se faire avec des programmes spécifiques répondant aux besoins de ces derniers, de même qu?il facilite la réception des informations générales sur la situation du pays, la promotion du patrimoine culturel et musical national ainsi que la défense de l?image de la Nation. Certes, les efforts déployés par les producteurs, journalistes et techniciens de ces stations radiophoniques méritent d?être salués. Cependant, il est nécessaire de revoir leur fonctionnement par de nouvelles méthodes de travail donnant plus l?accès aux communautés dans des émissions en direct donnant plus de temps aux auditeurs et autres partenaires sociaux, économiques et culturels des agglomérations d?où elles émettent.L?absence d?une presse locale dans les différentes régions du pays est un vide à remplir par ces médias par une couverture honnête et objective des événements et des activités locales, de même qu?ils doivent se faire la voix officielle tant des citoyens que des pouvoirs locaux et ce, dans le respect du service public. La participation des associations activant dans les secteurs qui s?intéressent au développement et aux préoccupations des citoyens doit figurer, aussi, parmi les paramètres à prendre en compte par les responsables nationaux et locaux de ces radios.
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Posté Le : 26/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tarek Billal
Source : www.lequotidien-oran.com