Algérie

Medgaz : aucun risque n'est à craindre sur l'environnement



Medgaz : aucun risque n'est à craindre sur l'environnement
Les responsables du projet Medgaz ont indiqué mardi que le gazoduc est opérationnel dans sa partie algérienne et sa mise en service est "imminente. Ce qui est peut être perçu comme une bonne nouvelle par rapport à ce projet participera à la hausse des exportations algériennes de gaz, suscite néanmoins certaines craintes chez certains écologistes. On se souvient dans ce sens des représentants de la Chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture qui avaient évoqué en 2009, des craintes par rapport à l'impact du Medgaz a sur un recul de l'activité et de la richesse halieutique.
Ce à quoi les responsables du projet tiennent à répondre indiquant que la mise en exploitation du gazoduc Medgaz ne représente aucun risque environnemental pour la région, ont tenu à assurer les responsables du projet. ''Tous les aspects liés à l'environnement étaient pris en charge depuis la phase conception. Donc, aucun risque de pollution terrestre ou maritime n'est à craindre, ni pour la région ni pour le reste du tracé du projet'', affirme à cet effet, Mohamed Hadj Abderrahmane, ingénieur à la direction régionale ouest (RTO) du transport par canalisation (TRC) du groupe Sonatrach. Alimenté par le pipeline GZ4 qui prend son départ à partir du gisement de Hassi R'mel (Laghouat), le Medgaz prend le relais à partir de la station de compression de Beni Saf sur un linéaire de plus de 6km on-shore enfoui dans une profondeur suffisante avant de terminer sur la mer au niveau de la plage de Sidi Djelloul, à mi chemin entre Beni Saf et le chef lieu de la wilaya de Ain Temouchent, explique cet ingénieur à des journalistes lors d'une visite de présentation des infrastructures du projet. Un terrain accidenté qui se termine sur une falaise dominant la plage de Sidi Djeloul a été choisi pour le tracé du gazoduc, ce qui permet, selon lui, de maintenir à son état cette région touristique et agricole. ''La plage est protégée et les gens pourront en toute sécurité s'y baigner, alors que les activités agricole et halieutique n'ont nullement été affectées'', poursuit M. Hadj Abderrahmane, rappelant que le gaz naturel est inodore, incolore et non polluant au contraire du pétrole brut. D'autre part, des postes de sectionnement sont mis en place à travers tous le linéaire du GZ4 afin de faciliter le travail des équipes d'intervention en cas d'incidents et de préserver l'environnement de tout effet négatif. Ces postes sont équipés de manière à pouvoir interrompre automatiquement la livraison du gaz en cas de détection de chute de pression résultant de fuite au niveau du pipe et d'évacuer le tronçon affecté pour pouvoir procéder à la réparation de ce dernier, explique, de son côté, Kouider Heddouche, un des ingénieurs qui ont piloté le projet.
La livraison du gaz sera interrompue pendant les travaux de réparation, a-t-il ajouté, précisant que la durée de coupure varie en fonction de la gravité de l'incident. ''Tous ces aléas sont pris en considération en amont et au cours des essais techniques'', a-t-il assuré. Une étude d'impact dans la région menée en amont du projet a été approuvée et avalisée par les autorités compétentes, notamment le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, affirmait mardi le directeur de la RTO de Sonatrach-TRC, Mohamed Tayeb Cherif.
Le projet a été classé par le gouvernement espagnol en 2004 dans la catégorie ''A", ce qui lui confère un caractère prioritaire dans le plan énergétique espagnol. Son coût global est estimé à plus d'un milliard d'euros dont plus de 420 millions représentant la partie algérienne réalisée dans sa totalité par une main-d'œuvre locale.
Le gazoduc Medgaz est d'un diamètre de 24 pouces qui traverse la Méditerranée et reliera l'Algérie à l'Europe via l'Espagne. Il est d'une longueur de 1.050 km dont 550 km sur le territoire algérien et d'une profondeur de plus de 2.000 mètres. Le consortium Medgaz, créé en vue de la réalisation de ce gazoduc a été transformé en 2004 en société de construction après avoir achevé les études de faisabilité. La société nationale des hydrocarbures Sonatrach et la compagnie espagnole Cepsa détenaient chacune 20% du capital de Medgaz. Le reste des actions est réparti à parts égales (12%) entre Totalfinaelf, Gaz de France, BP, Iberdrola et Endesa.



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