Algérie


Medgaz
Un éventuel changement dans la structure de l'actionnariat du gazoduc sous-marin Medgaz doit se faire dans le cadre d'un dialogue bénéfique pour toutes les parties concernées, a affirmé l'ambassadrice d'Algérie en Espagne, Taous Feroukhi, citée avant-hier par l'agence espagnole EFE.La diplomate algérienne réagissait à propos d'une éventuelle vente de la participation de la compagnie pétrolière espagnole Cepsa dans le gazoduc qui relie l'Algérie à l'Espagne. Le retrait de l'actionnariat de Medgaz ou la vente de la participation passe par la «consultation» et le «dialogue», a-elle précisé lors d'un déjeuner organisé par le groupe Gas Natural Fenosa, également actionnaire dans le gazoduc Medgaz.Taous Feroukhi a noté aussi que les accords énergétiques sont des contrats à «long terme», et non pas des contrats qui peuvent être modifiés «facilement». En outre, l'ambassadrice a insisté sur le fait que tout changement doit être «inévitablement bénéfique» pour toutes les parties. Le consortium Medgaz est contrôlé par la société publique Sonatrach (43,9%), Cepsa (42%) et Gas Natural Fenosa (14,9%). Ces dernières semaines, des médias espagnols ont évoqué un intérêt du groupe espagnol Cepsa, contrôlé par un fonds d'investissement d'Abu Dhabi, de vendre sa participation dans ce pipeline.La décision est motivée par les problèmes financiers rencontrés par Cepsa en raison de la baisse drastique des prix du pétrole. Le propriétaire émirati de Cepsa, International Petroleum Investment Company (IPIC), a déjà embauché la banque espagnole Banco Santander pour chercher d'éventuels acheteurs pour sa participation dans Medgaz. Au moins sept repreneurs, parmi lesquels de grands fonds internationaux agissant pour certains grands opérateurs industriels, ont déjà affiché leur volonté de racheter les actions de Cepsa.Des sources industrielles, évoquées par la presse espagnole, ont évalué l'opération entre 350 et 500 millions d'euros. Pour le moment, Cepsa a refusé de se prononcer sur cette opération. D'une capacité de 8 milliards de mètres cubes par an, le gazoduc sous-marin Medgaz a enregistré un bénéfice de 71,98 millions d'euros en 2015, soit une hausse de 17% par rapport aux 61,3 millions d'euros obtenus l'année précédente. Le consortium Medgaz, qui facture 216 millions d'euros par an pour le transport du gaz et qui a commencé à fonctionner en avril 2011, fournit des services à des clients tiers. Ce gazoduc est vital pour l'approvisionnement énergétique de l'Espagne, puisque plus de 55% du gaz consommé provient d'Algérie.


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