Medelci plaide pour une communication intelligente

 Mourad Medelci a plaidé pour “une communication plus intelligente et plus mobilisatrice” entre Algériens du pays et ceux établis à l’étranger. Devant les chefs des postes diplomatiques, le ministre des Affaires étrangères a tracé les grandes lignes de ce que doit être l’action des représentations diplomatiques algériennes à l’étranger, en vue de faire participer la communauté algérienne établie à l’étranger dans l’effort de développement du pays, mais aussi dans le changement de la perception qu’ont les Algériens de leurs concitoyens émigrés et vice-versa. Il est vrai que la communauté algérienne établie à l’étranger est loin de constituer un apport pour l’économie nationale, contrairement à nos voisins qui reçoivent annuellement des sommes importantes injectées dans le circuit officiel et donc bénéficiant à toute la communauté nationale. Il est vrai aussi que les transferts de notre communauté établie à l’étranger se font, en général, au marché noir. Faut-il, pour autant, accabler nos émigrés et leur imputer toute la responsabilité de cet état de fait ? Il y a comme une injustice à vouloir continuer à les désigner comme seuls coupables. Lorsque le marché noir supplante le marché officiel en Algérie, lorsque le système bancaire continue à être à la traîne et lorsque les Algériens eux-mêmes ne font pas confiance en leurs banques, comment peut-on demander aux émigrés “de montrer l’exemple ?” La réalité est tout autre : les émigrés, eux-mêmes soumis à une chute du pouvoir d’achat, viennent s’approvisionner en Algérie. Dans leurs bagages, ils ramènent ce dont a besoin le marché informel algérien. C’est la loi de l’offre et de la demande. Ils ne l’ont pas inventée. Ils ne font que s’adapter avec les réalités du moment. Ce n’est pas à eux de réguler le marché ou d’orienter la masse monétaire qui circule entre le pays et les pays d’accueil des émigrés. C’est à l’État algérien de faire preuve de réalisme et d’imagination pour proposer des solutions intéressantes aux émigrés afin de faire fructifier leurs économies dans leur pays d’origine.