Algérie

Medelci inhumé à Alger en présence de nombreuses personnalités



Le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, décédé hier à Alger à l'âge de 76 ans, des suites d'une longue maladie, a été inhumé, après la prière du dohr, au cimetière de Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger, en présence de membres de sa famille, de ses proches, de hautes personnalités, ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie.Les obsèques se sont déroulées en présence, outre de membres du gouvernement, du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, et du président de l'Assemblée populaire nationale, Mouad Bouchareb. Etaient également présents Habba El Okbi, secrétaire général de la Présidence, Mustapha Lahbiri, Directeur général de la Sûreté nationale, Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, Ali Haddad, président du FCE, Abdelkader Zoukh, wali d'Alger, Abdelmalek Sellal, ex-Premier ministre, Ramtane Lamamra, ex-ministre des Affaires étrangères, et les frères conseillers du Président en exercice, Saïd et Nacer Bouteflika. Ces deux derniers étaient d'ailleurs au centre de tous les regards.
Réputé proche du président Bouteflika, Mourad Medelci a été nommé à la tête du Conseil constitutionnel en 2013 pour un mandat de huit ans, en remplacement de Tayeb Belaïz. Auparavant, il avait dirigé plusieurs groupes publics, puis occupé de nombreux portefeuilles ministériels, dont ceux du Commerce, des Finances et des Affaires étrangères, puis un poste de conseiller auprès de la présidence de la République.
La disparition de Mourad Medelci, natif de Tlemcen ? celui-là même qui avait validé la candidature de Bouteflika à un 4e mandat en 2014 ?, intervient dans un contexte particulier, à l'approche du dépôt des candidatures à l'élection présidentielle prévue le 18 avril. C'est le Conseil constitutionnel qui doit valider les candidatures à l'élection présidentielle.
Le règlement régissant l'organisation du Conseil constitutionnel stipule que «le décès (?) du président du Conseil constitutionnel donne lieu à une délibération du Conseil constitutionnel intervenant sous la présidence du vice-président ou, en cas d'empêchement de ce dernier, du membre le plus âgé et dont notification est faite au président de la République». Dans ce cas, le vice-président assure l'intérim de la présidence du Conseil constitutionnel jusqu'à la date de désignation du nouveau président, selon le décret présidentiel n°16-201 du 16 juillet 2016.
Cette mission sera confiée à Mohamed Habchi, désigné fin juillet 2016 par Bouteflika. Le même règlement énonce que «le renouvellement ou le remplacement du président du Conseil constitutionnel s'effectue dans les quinze jours» suivant la notification du décès à la présidence de la République. Le chef de l'Etat devrait annoncer prochainement le nom du successeur de Medelci.
? «Un véritable commis de l'état»
Le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, décédé lundi à Alger à l'âge de 76 ans, est né le 30 avril 1943 à Tlemcen. Le défunt a occupé plusieurs hautes fonctions au sein de l'Etat, dont celle de président du Conseil constitutionnel depuis 2013. Licencié en sciences économiques de l'université d'Alger (1966), il avait dirigé plusieurs groupes publics, avant d'être désigné directeur général de la Société nationale des tabacs et des allumettes (SNTA) en 1980, puis secrétaire général du ministère du Commerce jusqu'en 1988.
Durant la même année, il a été promu ministre du Commerce, un poste qu'il avait quitté en 1989. Il a effectué son retour au sein de l'Etat en tant que ministre délégué au Budget (1991-1992) avant de reprendre son poste de ministre du Commerce (1999-2001), puis ministre des Finances (2001-2002). Par la suite, il avait rejoint la présidence de la République pour un poste de conseiller (2002-2005). Mourad Medelci a été nommé une nouvelle fois ministre des Finances (2005-2007) et, par la suite, ministre des Affaires étrangères (2007-2013) avant de terminer sa carrière comme président du Conseil constitutionnel (2013-2019).
Il a, également, été vice-président de la Fondation Emir Abdelkader (1996), membre fondateur de l'Association pour les relations internationales (1997), président fondateur de l'Association pour la promotion de l'éco-efficacité et de la qualité en entreprise (1998) et membre du panel des Eminentes personnalités africaines chargées de superviser le Mécanisme d'évaluation par les pairs (MAEP) entre 2003 et 2005.


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