Medelci en visite de travail à tripoli

L'annonce a été faite, hier, par le porte-parole du ministère algérien, Amar Belani. Cette visite s'inscrit dans « la concertation politique sur des questions d'intérêt commun », a-t-il précisé. Selon lui, l'Algérie a exprimé à maintes reprises son soutien aux efforts menés par le gouvernement libyen pour « restaurer la stabilité du pays en faisant face aux défis sécuritaires, et pour consolider la transition démocratique dans le cadre de la mise en ?uvre de la déclaration constitutionnelle d'août 2011 ». Ce pays avec lequel l'Algérie partage une longue frontière connaît une période de transition. En raison du climat « d'insécurité », de la « circulation des armes », de l'absence du pluralisme » et de l'inexistence de la culture partisane, le pays ne semble pas au bout de ses peines. Cette situation est la seule raison qui empêche par exemple Sontrach présente en Libye de reprendre ses activités. L'Algérie s'était abstenue d'intervenir dans les affaires intérieures de ce pays lors des mois de troubles. Elle avait adopté la position de l'Union africaine, réclamant dans un premier temps des négociations pour mettre fin au conflit pacifiquement. Elle a reconnu le CNT le 22 septembre dans la foulée de l'UA. Depuis, des canaux de discussions ont été ouverts. Le président de la République et M. Moustapha Abdeljalil s'étaient notamment rencontrés en marge du sommet de Doha. Contrairement à ceux qui avaient prévu une dégradation des relations entre les deux pays, les dirigeants d'Alger et de Tripoli ont multiplié les gestes de bonne volonté. Ainsi, le ministre libyen de l'Intérieur, M. Abdeljalil, avait déclaré lors d'une conférence de presse à Tripoli que la coopération avec l'Algérie était un impératif pour la sécurisation des frontières communes et la lutte contre l'immigration clandestine et le trafic de drogue. Un ministre libyen a même annoncé la visite du président du CNT pour l'année du cinquantenaire de l'indépendance. Le Président Bouteflika avait en février dernier assuré le président du CNT libyen Moustapha Abdeljalil, à l'occasion du 1er anniversaire de la révolution libyenne, du « soutien et de l'appui » de l'Algérie à la Libye ». Il avait exprimé cette disponibilité pour amorcer une ère nouvelle qui reflèterait la volonté du peuple libyen frère à réunir les conditions d'une vie digne au sein d'institutions démocratiques qu'il aura choisies », avait ajouté le Président dans son message. La présence de membres de la famille du guide libyen déchu pour des raisons strictement humanitaires ne semble nullement entraver un processus de normalisation qui se conforte au fil des semaines.