Algérie

Medelci annonce une proche rencontre entre le pouvoir malien et les groupes armés Tout en évoquant la disponibilité d'Alger à la médiation en vue d'une solution politique


Medelci annonce une proche rencontre entre le pouvoir malien et les groupes armés                                    Tout en évoquant la disponibilité d'Alger à la médiation en vue d'une solution politique
Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a annoncé dimanche dernier la tenue d'une prochaine rencontre au Mali entre toutes les parties concernées en vue de parvenir à une solution politique à la crise malienne. Lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre turc des Affaires étrangères, M. Ahmet Davutuglu, M. Medelci a réitéré le soutien de l'Algérie à toute démarche fondée sur le dialogue «l'Algérie est pour le dialogue et elle déploie des efforts dans ce sens avec plusieurs pays (') Ces efforts ont donné leurs fruits en faisant de la solution politique la principale solution». M. Medelci a ajouté «la solution politique est celle fondée sur le dialogue entre Maliens qu'ils soient au Nord ou au Sud, rebelles ou au pouvoir. Peut-on imaginer une solution sans la rencontre de tous les Maliens '». Tout en insistant sur l'importance de la prochaine rencontre entre les parties maliennes, le chef de la diplomatie a affirmé «si une des parties concernées demandait à discuter avec l'Algérie pour impulser la solution politique et le dialogue, l'Algérie est ouverte au dialogue avec les frères maliens depuis 20 ans». En fait, en confirmant l'ouverture de l'Algérie au dialogue avec les frères maliens, le ministre des Affaires étrangères répondait en filigrane à la question de savoir si réellement une délégation du groupe malien Ansar Eddine était actuellement en Algérie. L'Algérie qui a plusieurs fois joué les médiateurs entre les Touareg et Bamako, serait à l'origine de la décision des rebelles touareg d'Ansar Eddine d'entrer dans la négociation et de renoncer à ses alliés, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité du Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Et alors que les efforts se multiplient pour aboutir à une solution politique avec les groupes armés occupant le nord Mali qui ont accepté le dialogue, le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra, est arrivé hier à Paris pour rencontrer le ministre, des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Les deux hommes devront évoquer «l'appui de la France en vue de la reconquête des régions illégalement occupées par les terroristes et les narcotrafiquants». «Le déplacement du Premier ministre s'inscrit dans le cadre de ses efforts destinés à maintenir et à renforcer la mobilisation de la communauté internationale autour du Mali pour accélérer le recouvrement de l'intégrité territoriale de notre pays», a indiqué le cabinet du Premier ministre malien dans un communiqué. La nécessité d'assurer la sécurité des axes routiers sera notamment évoquée, a ajouté cette source. Rappelons que le 11 novembre dernier, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a approuvé l'envoi dans le nord du Mali d'une force militaire africaine soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. L'ONU doit encore donner son feu vert à une intervention militaire.
H. Y.
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