Libye, Maroc, Syrie et Mali, leurs situations et les relations
bilatérales ont été au menu de
l'intervention du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci,
hier au micro de la Chaîne I.
Actualité et proximité géographique obligent, le ministre des AE a passé en
revue les derniers évenements qui ont marqué la
région du Maghreb et du Sahel en réaffirmant, encore une fois, qu'Alger est
contre toute partition de ces voisins immédiats. Réagissant ainsi aux projets
de secession de l'Est de la Libye et du Nord du Mali, Mourad
Medelci a réitéré l'attachement de l'Algérie à
l'intégrité territoriale de ces deux pays frontaliers.
Tout en précisant que Tripoli
s'attelle à créer de nouvelles institutions, il rappelera
la question de la sécurité comme étant une des priorités du nouveau
gouvernement. La Conférence
ministérielle territoriale sur la sécurité des frontières, qui s'est tenue
dernièrement dans la capitale libyenne, a débouché sur la volonté commune des
deux pays à créer un comité frontalier bilatéral en vue d'assurer la sécurité
et la surveillance des frontières communes. A propos de la crise libyenne, le
ministre des Affaires étrangères dira qu'elle s'est aggravée notamment «avec la
prolifération d'armes et le transfert illégal de fonds».
Mourad Medelci,
abordant le dossier nord malien, dira que l'Algérie a «de tout temps joué
pleinement son rôle» pour trouver une solution au conflit opposant les Azawad et le gouvernement malien. Un rôle qui s'est vérifié
lors du dernier round de négociations, à Alger entre les Touareg et Bamako, du 2
au 4 février, une rencontre dite de concertation entre le gouvernement malien, représenté
par son ministre des Affaires étrangères, Soumeylou Boubeye Maiga, et l'Alliance
démocratique du 23 mai, pour le changement conduite par Hamada Ag Bibi, l'un des fondateurs et porte-parole du mouvement
dont des membres combattent aux côtés du MNLA, contre l'armée régulière dans le
Nord malien. Seulement, le MNLA, par la voix de son président du conseil
révolutionnaire Abdel Kerim Ag
Matafa, a affirmé que les discussions menées à Alger
entre le gouvernement et des rebelles touareg du Mali ne les engagent en rien, en
déniant à l'Alliance tout pouvoir de représentativité du Mouvement. M. Medelci a souhaité «un effort supplémentaire du
gouvernement malien pour répondre aux besoins de cette région».
Cette région frontalière revêt une
importance stratégique pour Alger dans sa lutte anti-terroriste et sa stabilité,
un gage de réussite dans le renforcement de la situation sécuritaire. En
décembre dernier, et selon l'AFP, des militaires algériens, et plus précisément
une équipe d'instructeurs d'au moins 15 personnes, parmi lesquels figurent des
officiers, se trouvait dans le Nord du Mali pour «apporter assistance» à
l'armée malienne, dans la lutte anti-terroriste. L'Algérie «a pris une initiative
qui lui a permis de convaincre ses partenaires internationaux que la sécurité
du Sahel concerne les pays de la région, en premier lieu», précisera encore Medelci.
Quant à la réouverture des
frontières terrestres avec le Maroc, il indiquera qu'elle sera examinée dans le
contexte général des développements globaux que connaissent les relations
bilatérales qu'il qualifie de «une nouvelle ère de coopération, dans la plupart
des secteurs». M. Medelci évoquera également la crise
en Syrie se reférant à la dernière réunion du Caire
qui a consacré «une concertation positive» entre les pays arabes et la Russie. Il a souligné
l'importance pour la Ligue
arabe d' «assumer son rôle de médiateur dans la crise syrienne, loin de toute
ingérence étrangère», option préconisée et défendue par le Qatar, tout en
insistant sur la nécessité de mettre fin à la violence, quelle que soit son
origine et de préparer le terrain pour «un dialogue national inclusif». La
crise en Syrie sera à l'ordre du jour du sommet arabe prévu fin mars à Baghdad, a souligné le ministre, confirmant la
participation d'Alger à ce sommet.
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Posté Le : 15/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com