Algérie

Medelci affirme que l'Algérie n'a aucun problème avec le Maroc Vote du projet portant délimitation de la frontière avec la Tunisie



Medelci affirme que l'Algérie n'a aucun problème avec le Maroc                                    Vote du projet portant délimitation de la frontière avec la Tunisie
L'accord de délimitation de la frontière avec la Tunisie est le premier signé par l'Algérie avec un pays voisin.
L'insécurité au niveau de nos frontières, le phénomène de la contrebande, la position algérienne par rapport aux révolutions arabes sont autant de sujets abordés, hier, par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, devant les députés à l'occasion de la présentation du projet de loi portant approbation de la convention relative à la délimitation de la frontière entre l'Algérie et la Tunisie. Ce projet comporte deux articles et un avenant de neuf articles visant dans leur ensemble la délimitation définitive de la frontière entre l'Algérie et la Tunisie, permettant à chaque partie, dans les limites qui lui sont propres, d'exercer sa souveraineté et ses droits légaux.
Lors des débats, les députés ont insisté sur la nécessité de protéger les frontières terrestres et maritimes algériennes contre le trafic illicite qui pèse dangereusement sur l'économie nationale. Ils ont revendiqué également la mise en place des mécanismes à même de contribuer de manière efficace à l'éradication de ce phénomène, plus particulièrement le long de la frontière ouest du pays qui connaît «un afflux considérable de drogues transitant par l'Algérie et destinées à des pays africains». Dans ses réponses, le ministre a tenu d'abord à préciser que cet accord est le premier signé par l'Algérie avec un pays voisin, indiquant qu'il ne sera pas le dernier puisqu'il sera suivi par d'autres, avec différents pays, dont le Maroc.
Pour ce qui est de la Libye, le ministre a annoncé que les autorités algériennes et libyennes se sont mises d'accord sur l'éventualité de relancer prochainement les négociations pour tracer la frontière terrestre entre les deux pays. Dans ce sillage, M. Medelci a défendu la nature des relations caractérisant l'Algérie et ses voisins, notamment ceux du Maghreb. «Les relations avec nos voisins se basent sur le respect mutuel et la consolidation de la coopération dans différents domaines», a-t-il soutenu. Le ministre s'est attardé, dans son intervention, sur la position algérienne par rapport aux révolutions arabes, notamment en Libye, en Tunisie et en Egypte, rappelant que la position d'Alger avait obéi au principe «de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays» et de respect «de la volonté des peuples». C'est dans ce même cadre que l'Algérie réaffirme son engagement à travailler et à aider les nouveaux gouvernements dans ces pays.
«Ce n'est pas un discours, mais un engagement réel qui s'est concrétisé à travers les visites de délégations officielles effectuées dans notre pays», a-t-il indiqué, avant d'assurer que cette coopération ne se fera pas au détriment des intérêts du pays et de la sécurité de ses frontières. S'agissant du phénomène de la contrebande et de la lutte contre le trafic en tout genre à travers les frontières algériennes, Medelci estime qu'il est important de cerner les véritables raisons de ces actes. «C'est une question complexe mais rassurez-vous, le gouvernement travaille avec rigueur en vue d'améliorer le contrôle à nos frontières», a-t-il dit. Pour ce qui est des réfugiés africains dans le Sud algérien, le chef de la diplomatie a réaffirmé la décision de l'Algérie de laisser ses frontières ouvertes à ces réfugiés pour des raisons humanitaires, mais que ces derniers «sont appelés à respecter les lois algériennes», a-t-il averti.
Par ailleurs, interrogé par les journalistes sur la réouverture de la frontière terrestre entre l'Algérie et le Maroc, Medelci a refusé de répondre à la question et s'est contenté de dire : «Nous n'avons pas de problème avec le Maroc. Les deux pays pourraient ouvrir, dans l'avenir, le dossier des frontières maritimes.» Mourad Medelci s'est également montré avare sur la question des otages algériens détenus par un groupe terroriste au Nord-Mali. «Il n'y a pas de nouveau sur ce dossier. L'Algérie suit de près ce dossier», a-t-il affirmé.


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