«L’affaire Belloumi» bientôt réglée
L’on s’achemine tout droit vers le dénouement de «l’affaire Belloumi» avec les autorités égyptiennes, affaire qui a défrayé la chronique sportive durant une vingtaine d’années...
C’est un développement qui va sans doute faire plaisir aux millions de fans de l’ex-star du football national, Lakhdar Belloumi, puisque les autorités égyptiennes ont été officiellement saisies par leurs homologues algériennes pour régler définitivement ce contentieux créé de toutes pièces. C’est ce qu’a révélé hier le correspondant de l’APS au Caire, citant des sources «proches du dossier». Le dossier Belloumi a été en effet discuté lors du récent séjour à Alger du ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abou El-Gheit, dans le cadre de la tenue de la haute commission algéro-égyptienne et évoqué au cours de la dernière visite au Caire de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères.
C’est la première fois que l’affaire Belloumi, accusé, faut-il le rappeler, d’avoir agressé un Egyptien en 1989, est portée à un niveau politique.
C’est donc un véritable ouf! de soulagement que poussera l’ancien numéro dix des verts qui va pouvoir ainsi voyager librement sans craindre d’être arrêté par Interpol, en exécution d’un mandat d’arrêt international lancé par la justice de Hosni Moubarek. Les sources de l’APS précisent en effet que «le cas du footballeur algérien» a été posé à un haut niveau en Egypte «dans l’intention de le régler définitivement». Et les autorités égyptiennes sont déterminées à trouver une solution «pour clore définitivement ce dossier» qui tombe comme un cheveu dans la soupe des relations intenses entre les deux pays. L’Egypte, qui compte s’investir fortement dans le marché algérien, ne veut manifestement pas s’encombrer d’un litige aussi insignifiant que le sort d’un footballeur surtout que sa culpabilité n’a jamais été démontrée.
Malheureusement pour lui, malgré ses nombreuses déclarations dans lesquelles il a clamé son innocence, Belloumi n’a jamais été entendu. Depuis le fameux match au Caire qui avait opposé les Verts au Pharaons, comptant pour les éliminatoires du Mondial Italien de 1990, la star nationale n’a pas quitté le territoire national de peur d’être embarqué par la police internationale.
L’ancien Ballon d’or africain en 1981, considéré comme l’un des meilleurs joueurs algériens de tous les temps, a été privé lors de la dernière coupe d’Afrique des nations des honneurs de recevoir une distinction de la CAF au Ghana qui voulait l’honorer pour tout ce qu’il a donné au football africain. C’est dire que la levée de cette sanction injuste est une réparation, certes tardive, d’une grave injustice pour un joueur qui aura illuminé le foot national dans les stades et en dehors par son fair-play. Pour Lakhdar Belloumi, le règlement de son affaire constitue incontestablement la fin d’un cauchemar. Pour ses admirateurs aussi.
Amine Makri
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Posté Le : 10/03/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com