Algérie

MÉDECINS RÉSIDENTS


Le ministère de la Santé tend la main aux résidents et minimise la réaction de ses représentants. Leur retrait des négociations n'est pas considéré par le président du comité intersectoriel comme un «clash». Une troisième réunion est prévue aujourd'hui avec les représentants du Camra. Le professeur Bendib reconnaît le caractère «inefficient» du service civil. Pas question pour autant de l'abroger. La piste de la modulation est celle privilégiée par la tutelle.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le président du comité intersectoriel chargé d'étudier les revendications des médecins résidents garde la porte du dialogue ouverte et dit espérer voir leurs représentants revenir à la table des négociations aujourd'hui.
Le professeur Bendib, président dudit comité, assure que la composante même du comité en question est un gage de sérieux et qu'aucun «tabou» ni «limite» n'entravent les discussions autour des revendications des résidents. Il y a, cependant, un principe qui semble immuable : pas question de supprimer le caractère obligatoire du service civil. Invité de la Chaîne 3 de la Radio nationale, il reconnaît pourtant que le service civil a montré ses limites. Il affirme, en effet : «On pense tous que ce service n'est pas efficient» mais, ajoute-t-il, aucune étude sérieuse n'est venue confirmer ou infirmer cette impression. Il plaide pour un diagnostic précis de ce dispositif mis en place depuis 34 années même s'il pense qu'il ne soit pas «sérieux» de l'abandonner du jour au lendemain.
Ce qu'il faut, dit-il, c'est une réforme étape par étape tout en prenant en compte une problématique à deux facteurs : comment arriver a mettre fin au caractère obligatoire sans pour autant priver les populations des zones concernées par le service civil de couverture sanitaire ' Le ministère de la Santé propose sa modulation et la réduction du nombre des spécialités concernées. Actuellement, affirme le professeur Bendib,
80 % des secteurs sanitaires concernés par le service civil sont concentrés dans les zones où le service civil dure de une à trois années. L'invité de la radio rappelle que le service civil avait été instauré en 1984 pour plusieurs corps dont le pays avait besoin à l'époque. Avec le temps, seuls les résidents y sont assujettis. Aucun changement de fond ne peut intervenir sans un passage obligatoire par le Parlement. Le ministère de la Santé peut intervenir néanmoins sur la modulation avec comme préalable l'équité des soins. Revenant sur les revendications des résidents, le Pr Bendib affirme que la majorité de ces dernières ont trouvé des solutions. La tutelle propose des mesures incitatives, la mise à niveau des structures sanitaires des régions en question et l'affectation en garantissant le logement. Il ajoute qu'à la fin des travaux du comité intersectoriel, des engagements fermes seront pris et seront respectés.
La réunion d'aujourd'hui sera décisive. Les résidents poursuivent leur grève tandis que le spectre de l'année blanche plane sur les résidents puisque ces derniers sont des étudiants en postgraduation.
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