Algérie

Médecins : La grande dépression



Médecins : La grande dépression
« Tant que nos revendications ne sont pas satisfaites, nous ne nous arrêterons pas. » En grève depuis plus de neuf semaines, Lyes Merabet, le porte-parole du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), reste déterminé : « Le gouvernement veut absolument anéantir notre mouvement et va à l'encontre de nos revendications avec des déclarations ambivalentes et contradictoires. Nous allons donc continuer notre mouvement, car il serait inimaginable que l'on puisse rebrousser chemin après tant d'efforts. » Selon lui, les syndicats et les pouvoirs publics « sont dans la même galaxie, mais n'évoluent pas sur la même orbite » puisque le gouvernement « refuse tout dialogue ». Après le sit-in tenu mercredi dernier devant le Palais du gouvernement, qui s'est transformé en une marche où des médecins protestataires ont été malmenés par la police, la motivation est encore plus forte, tout comme la colère des grévistes. « Personne n'imaginait que notre mouvement de protestation civilisé allait déranger autant les pouvoirs publics. Ils ont voulu nous empêcher d'accéder au Palais du gouvernement alors que nous avions juste demandé à rencontrer le Premier ministre ou l'un de ses collaborateurs. Mais les autorités doivent savoir qu'elles sont obligées de compter avec nous. » Le docteur Merabet trouve indigne qu'on traite les praticiens de la sorte alors que son syndicat a demandé une rencontre avec le ministre de la Santé.L'autre syndicat avec lequel le combat est mené depuis trois mois, à savoir celui des praticiens spécialistes présidé par le docteur Mohamed Youcefi, a été reçu par le département de Saïd Barkat sur proposition de ce dernier. Hier soir, rien n'a filtré de la réunion tenue à huis clos jusqu'à une heure tardive. Demain matin, les deux syndicats autonomes organiseront une conférence de presse à l'issue d'une réunion, pour annoncer, sans surprise malgré les tentatives de division, le maintien de la grève.


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