Algérie

Médecine d'urgence



Le nouveau ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a convié hier des représentants d'un des syndicats des praticiens de la santé à une première rencontre dans le cadre du dialogue qu'il avait promis d'engager avec les différents syndicats du secteur en prenant ses nouvelles fonctions. Ces derniers sont sur le pied de guerre depuis de longs mois, engagés dans un mouvement de protestation autour de revendications socioprofessionnelles sans qu'un accord soit trouvé. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'avec l'ancien ministre de la Santé, Saïd Barkat, les relations étaient des plus délétères.On se rappelle toutes ces images qui ont choqué l'opinion publique de ces hommes et femmes en blouse blanche dont des professeurs et des chefs de service émérites accueillis avec la trique, comme de vulgaires délinquants, par les forces de police antiémeute pour avoir voulu exercer leur droit de manifester et de marcher sur les institutions de la République pour faire entendre leur voix. La nomination du Dr Djamel Ould Abbès au poste de ministre de la Santé a été plutôt favorablement accueillie par les syndicats de la santé qui attendent et espèrent beaucoup de lui du fait qu'il connaît bien les problèmes du secteur de la santé, des praticiens et, d'une manière générale, des travailleurs du secteur pour avoir été pendant de longues années à la tête de l'Union des médecins algériens.Cet état de grâce dont jouit le ministre ' lequel ministre, dit-on par ailleurs, aurait carte blanche du chef de l'Etat pour trouver les remèdes nécessaires au mal dont souffre le secteur et ses travailleurs ' devra se confirmer ou voler en éclats en fonction de l'évolution du dialogue ouvert entre les syndicats du secteur et la tutelle. Le nouveau ministre, qui connaît sans doute au détail près les revendications des médecins, doit certainement avoir une idée plus ou moins précise des propositions et des solutions de sortie de crise qu'il mettra sur la table des discussions. En décidant d'ouvrir le dialogue avec les partenaires sociaux du secteur, il doit, selon toute logique, pouvoir offrir plus que ce que son prédécesseur a consenti ' trop peu au goût des médecins ' lequel a lamentablement échoué dans l'action de (re)conciliation avec la famille de la santé.M. Ould Abbès, qui a la réputation d'avoir la main généreuse et qui se présente comme un ministre du terrain et de proximité qui dispose de clés passe-partout capables d'ouvrir toutes les portes, entame ses nouvelles fonctions à la tête d'un secteur sensible et casse-cou avec un solde, certes, positif, mais qui peut se transformer rapidement en découvert et en déficit de confiance avec tout ce que cela implique si les engagements pris ne sont pas tenus. Pour ce faire, le nouveau ministre a mis plusieurs cordes à son arc. Il a prévenu les syndicalistes que certaines de leurs revendications seront satisfaites rapidement, d'autres à moyen et long termes. Saura-t-il trouver les réponses et les thérapies qui ont manqué à son prédécesseur pour réanimer le secteur qui se trouve dans un état quasi comateux '


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