A l'instar de toutes les villes et de tous
les villages du pays, dans les coins les plus reculés, une animation toute
particulière règne en cette deuxième semaine du mois de janvier et plus
particulièrement durant les deux dernières journées de lundi et mardi précédant
le «Nouvel An amazigh», communément appelé «Yennayer».
Une animation toute particulière dans les
rues, les ruelles, sur les placettes, dans les magasins et au niveau du marché
principal des fruits et légumes de la ville de Médéa comme dans toutes les
contrées de la wilaya de Médéa. L'on s'apprête, en effet, à fêter comme il se
doit, coutumes et traditions obligent, «Yennayer» ou, comme on l'appelle dans
la région de Médéa, «El-Aâm» ou «Ras El-Aâm». Une célébration qui a été bien
préparée malgré les évènements malheureux qui ont secoué la ville de Médéa,
vendredi et samedi derniers, à travers ces émeutes violentes qui ont suivi
l'augmentation des prix de certains produits alimentaires de base.
Cependant, malgré tout, la fête de
«Yennayer» est là. Etals joliment décorés et abondamment garnis accueillent à
longueur de journées une importante clientèle en quête d'une même «marchandise»
appelée communément «EL Djrèz» ou «El-Tchrèz», par référence au… treizième jour
du mois de janvier qui constitue le premier jour du Nouvel An Amazigh. Une
marchandise faite de produits alimentaires dont plus spécialement les
sucreries, les amandes, les noix, les noisettes, les jujubes, les glands, les
dattes, les figues sèches… Une soirée toute particulière que cette veille du
treizième jour de janvier durant laquelle un repas très copieux est préparé et
servi dans tous les foyers : une «tchakhtchoukha de maârek au poulet» qui
s'apparente à la «tchakhtchoukha de Biskra». Une fois le dîner terminé, l'on
passe au clou de la soirée: la distribution de la part de «Djrèz» à chaque
membre de la famille. Et les familles médéennes, dans leur grande majorité,
perpétuent tant bien que mal ce que faisaient leurs ancêtres. L'on continue de
confectionner, au grand bonheur des enfants surtout, de petits sacs en tissu
pour y mettre sa part de «Djrèz». Quoique, de nos jours, les petits sacs en
tissu ont presque disparu, remplacés par des sachets en plastique, lesquels,
bourrés de toutes sortes de friandises, font quand même la joie des enfants.
Des friandises auxquelles s'ajoutent, de nos jours, les bonbons, le chocolat,
les dragées, les gâteaux secs… Une célébration de «Yennayer» où seul le manger
est à l'honneur.
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Posté Le : 12/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com