Algérie

Médéa : Une journée avec la police



C'est sous le slogan «une journée avec notre police» qu'était placée l'invitation faite par les responsables de la sûreté de wilaya de Médéa à l'ensemble des représentants de la presse locale pour une sortie sur le terrain, dimanche dernier, en compagnie des responsables des différents services de ce corps de sécurité. Une sortie bien bénéfique et pleine d'enseignements.

C'est en effet dans le cadre des festivités du 46ème anniversaire de la Fête de la police, qui a lieu le 22 juillet de chaque année, qu'a été prise cette initiative, intéressante à plus d'un titre pour les gens de la presse. Une sortie dont le point de départ sera le siège de la sûreté de wilaya et qui s'est déroulée dans la ville de Médéa.

Ainsi, après un «briefing» animé par le lieutenant Nabil, responsable de la cellule de communication au niveau de la sûreté de wilaya, au cours duquel nous prîmes connaissance des différentes étapes de cette «journée avec notre police», et à 10 h tapantes, notre petit cortège de quatre véhicules, où avaient pris place les responsables des services de la police judiciaire (BMPJ) et les représentants de la presse, sans oublier les véhicules Nissan de l'escorte, prit la direction du premier point. C'est le barrage fixe installé à la sortie sud de la ville de Médéa, sur l'importante RN1. Une présence discrète mais très efficace des agents permettait une circulation fluide et un contrôle routinier de quelques véhicules sans fait majeur à signaler, sinon cette «curiosité» constatée chez tous les automobilistes et leurs passagers qui empruntaient cet axe routier en ces instants: la présence de la presse et des cameramen de la police scientifique. Ou encore cette coïncidence de la présence du cortège officiel du wali de Médéa qui était en visite d'inspection sur les chantiers du futur pôle urbain de la ville de Médéa, au bas duquel est dressé ce barrage fixe.

Après les explications qui nous ont été données par le premier responsable de ce barrage fixe, nous prîmes la direction d'un autre barrage fixe à hauteur du centre universitaire Dr Yahia Farès où, là aussi, nous assistons à une régulation de la circulation, très importante sur cet axe, qui entre dans le cadre de la prévention. Ces lieux étant actuellement très animés du fait de la présence des milliers de nouveaux bacheliers et bachelières concernés par les pré-inscriptions universitaires. Ce sera ensuite le carrefour de Takbou, à l'entrée du boulevard de l'ALN qui mène vers le centre-ville en longeant les centres de formation et de vulgarisation agricole (CFVA), l'OPOW Imam Lyès, les sièges d'Algérie Télécom, de la wilaya, le lycée Abdelkrim Fakhar de jeunes filles, avant d'arriver au siège de la sûreté de wilaya. Un axe qui est très utilisé car préféré aux autres voies par les automobilistes qui vont vers le centre-ville, ce qui explique les habituels encombrements, pour ne pas dire «bouchons», constatés plus particulièrement durant les heures de pointe. Et là aussi, la présence permanente des agents de l'ordre reste très efficace au niveau de cet important carrefour. Au niveau de la rue des Frères Boumenir (ex- route d'Alger), un axe où les jeunes automobilistes, en mal de vitesse, veulent se distinguer, nous prenons connaissance de l'efficacité au premier radar mobile qui est opérationnel depuis le mois de mars dernier et qui compte déjà plus de... 180 «prises» de chauffeurs qui ont été épinglés pour avoir dépassé les 55 km/h de vitesse permise en milieu urbain. Un radar mobile qui commence à constituer un réel facteur de dissuasion contre la vitesse incontrôlée de certains automobilistes. Ce dernier point marquait la fin de mission des agents de service de la prévention, permettant ainsi à ceux de la police judiciaire d'entrer en action avec une première descente inopinée au niveau de l'agence de transport urbain de Tahtouh, à partir de laquelle partent les lignes desservant tous les quartiers environnants de la ville de Médéa. Ainsi, après le bouclage des lieux et le blocage des différentes issues par les véhicules Nissan, des contrôles d'identité et des fouilles systématiques au corps sont opérés sur des jeunes ayant attiré quelque peu l'attention des agents de police.

«Un contrôle routinier auquel se sont adaptés les citoyens et auquel ils se soumettent normalement», nous dira le commissaire responsable de la police judiciaire. Il reste toutefois à souligner le fait que certains jeunes, et même des moins jeunes, continuent de circuler sans porter leurs pièces d'identité. Ce qui ne peut que leur causer des désagréments qui peuvent être facilement évités.

Ce sera la même opération au niveau des deux autres agences de Theniet El-Hadjar (transport interurbain) et de Bab Lekouass, à partir de laquelle sont desservis les quartiers et les communes situés à l'ouest de la ville de Médéa, comme celles relevant de la wilaya de Aïn Defla. Et là aussi, un contrôle plutôt discret mais efficace qui a permis, cette fois-ci, «d'embarquer deux jeunes dont les cartes nationales d'identité étaient quelque peu «abîmées» et donc suspectes. Ce qui nécessitait leur identification approfondie au niveau du siège de la sûreté de wilaya. «Une opération qui ne dépasse pas les dix minutes», nous précisera l'officier chargé de ces contrôles.

Il nous a été donné, auparavant, de faire une visite au siège de la sûreté urbaine du quartier Bologhine, où se trouve le mausolée de Sidi El-Berkani, où le fait majeur à signaler est cette incarcération de transit de huit ressortissants africains, objet de reconduction aux frontières sud du pays pour immigration clandestine, donc illégale. Des immigrants clandestins qui avaient été arrêtés à Alger.

12h30, retour vers le siège de la sûreté de wilaya, où le lieutenant Nabil fera preuve de délicatesse en nous fournissant un complément d'informations pour parachever ce que nous avons pu observer et constater durant cette sortie. Et ce responsable de conclure: «Il faut que le citoyen sache que sa meilleure protection ne peut être assurée que par lui-même, la police n'en étant que le moyen. Ceci à travers un comportement responsable et réellement citoyen qui doit aller de pair avec les missions de la police, qui se résument principalement à la protection justement des... citoyen et de leurs biens».

Une sortie sur le terrain qui prendra fin au salon d'honneur de la 10ème unité républicaine de sécurité, sise au quartier Bab Lekouass, où un repas réunira les officiers et les représentants de la presse dans une ambiance décontractée et très conviviale, à la veille de ce 46ème anniversaire de la Fête de la police.






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