Médéa : Un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation

Se souciant peu des dures conditions climatiques et des baisses du mercure, ils y ont «élu  domicile», au vu et au su de tout le monde, afin de contester des décisions prises à  leur encontre. Emmitouflés dans des habits trempés d'eau de pluie, les yeux cernés, luttant contre le sommeil et le ventre tiraillé par la faim, ces pauvres gens ont placardé sur les grilles du portail une banderole portant des inscriptions, réclamant la réintégration de chacun d'entre eux à  son poste de travail. Les approchant, on apprendra que ces 50 employés ont été recrutés suite à  une annonce de recrutement d'ouvriers professionnels au sein des établissements scolaires. Sur 170 dossiers déposés, la commission présidée par le directeur de l'éducation les a retenus. Après un mois et demi, on décide de tout reconsidérer suite à  des réclamations portant sur des suspicions de fraude dans le choix de ladite commission. Après une enquête, le directeur de l'éducation constate des imperfections dans les notes attribuées aux candidats retenus. Il décide d'une façon unilatérale d'annuler toute l'opération de recrutement et de licencier sans préavis les 50 personnes recrutées fraîchement, et ce, sans consulter les autres parties (direction du travail, fonction publique et syndicat). Pour les contestataires, ces derniers rejettent en bloc les accusations de favoritisme avancées par le directeur. Aujourd'hui, ils attendent la décision que prendra le wali quant à  leur affaire. «Il a été le seul à  avoir réagi au moment où tout le monde ne nous a montré que de l'indifférence. Il nous accordé une audience la semaine dernière. Si rien ne se fait pour notre réintégration, on n'hésitera pas à  monter l'affaire encore plus haut, y compris les institutions de défense des droits de l'homme», concluent-ils.