Médéa Tué pour un match de football

Il n'a pas encore dix-sept ans, il est néle 1er septembre 1990, et pourtant il vient de commettre un meurtre.Volontairement ou involontairement, seule l'enquête qui a été diligentée ledira en déterminant les circonstances exactes. Un drame qui a eu pour théâtreun douar nommé Sidi Mahieddine, tout proche de la localité de Sidi Naâmane,chef-lieu de commune et de daïra situé à 51 km à l'est de Médéa. Cela s'estpassé vendredi dernier, aux environs de 18h00. En effet, selon les servicesautorisés au niveau du commandement du groupement de la gendarmerie nationalede la wilaya de Médéa, tout avait commencé par une partie de football sur unterrain vague, qui avait été déjà entamée. Un jeune âgé de 15 ans, le dénomméHamza L., collégien, arrive et demande à y participer. Ce que refusera un autrejeune répondant aux initiales T.R., un peu plus âgé que Hamza. S'ensuivit alorsune altercation et des coups de poing fusent, donnés par T.R. au visage deHamza, ce qui amena son frère, encore lycéen, présent sur les lieux, às'intercaler pour le défendre. Une autre altercation entre Samir L. et T.R. quien vinrent rapidement aux mains. Ils sont séparés par leurs camarades. SamirL., celui qui allait commettre l'irréparable une demi-heure plus tard, sedirigea alors vers le domicile, tout proche, de son grand-père, s'empara dufusil de chasse de ce dernier, l'arma de deux cartouches et retourna sur leslieux où se déroulait cette partie de football, à la recherche de T.R. Sentantle danger, ce dernier prit la fuite. C'est alors qu'un autre jeune, Y.Z., né en1988, sans profession, se mit en travers du chemin de Samir L. pour des raisonsque seule l'enquête élucidera. Là aussi, les deux jeunes s'accrochentviolemment et, du fusil de chasse qui était pointé sur Y.Z., un coup partit.Atteint au ventre, ce dernier s'écroula et Samir L. prit la fuite enabandonnant l'arme sur les lieux. Transporté d'urgence, par des citoyens, versl'hôpital d'El-Omaria, situé à une dizaine de km plus loin, le jeune Y.Z. ydécédera dès son admission des suites de ses graves blessures. Samir L. avait entre-tempstrouvé refuge chez un parent de la famille. Et ce n'est qu'à 21h30, dans lamême soirée, qu'il fut remis, par ses parents, aux éléments de la brigade degendarmerie nationale de Sidi Naâmane. Présenté devant le parquet du tribunalterritorialement compétent, Samir L. a été mis sous mandat de dépôt.