MEDEA Tout se vend, tout s'achète

«Notre objectif essentiel, à travers ceprogramme initié pour la première fois par la direction du Commerce, estd'instaurer un dialogue permanent, avec tous les opérateurs économiques etautres commerçants au détail en alimentation générale. Un dialogue franc etresponsable, basé sur la confiance réciproque et dont le principal bénéficiairene peut être que le consommateur, à travers une meilleure protection de sa santé».C'est ce que nous avait déclaré, pour rappel, Mme Ikram Mellat, responsable duservice «Promotion de la qualité», récemment créé, au niveau de la direction duCommerce de la wilaya de Médéa. Une déclaration qui nous avait été faite aumois de juin dernier, soit à la veille de l'entame de ce programme spécifiquequi doit s'étaler jusqu'à la fin du mois de Ramadhan qui vient de débuter. Unprogramme qui prendra ensuite un caractère normal et maintenu durant toutel'année. Ceci s'expliquant par le fait que la saison estivale et le mois deRamadhan restent les deux périodes de tous les dangers alimentaires: lapremière pour ses grandes chaleurs et leurs répercussions négatives sur lesproduits de large consommation, qui sont rapidement périssables, et le seconddurant lequel «tout se vend et tout s'achète machinalement et sansdiscernement». Un programme qui entre dans le cadre d'une vaste démarched'information et de sensibilisation des commerçants, fabricants et détaillantsde tous les produits alimentaires, tendant à promouvoir une nouvelle culturepour une meilleure qualité qu'est en droit d'exiger le consommateur: «Unprogramme qui avait commencé le 17 juin et qui va s'accélérer durant ce mois deRamadhan», nous précisera M. M'hamed Habirèche, ingénieur d'Etat enagro-alimentaire et nanti d'une longue expérience, chef de bureau du service«Promotion de la qualité.» Un programme qui devrait toucher les 19 daïras quecompte la wilaya de Médéa et s'articulant autour des questions liées au respectdes conditions d'hygiène alimentaire (personnel, matériel, équipements, lieuxde préparation, de stockage, de conservation et de vente...), à la conformitéde l'étiquetage, à l'application stricte de la réglementation en vigueur, àl'auto-contrôle... Un programme enfin qui se caractérise, selon le calendrierretenu, par des réunions périodiques entre les responsables du service«Promotion de la qualité» et les différentes catégories de commerçants enproduits alimentaires: boulangers, bouchers, pâtissiers, vendeurs de volaille,laitiers et vendeurs de produits dérivés, gérants de tueries avicoles etd'abattoirs, minotiers, fabricants de crèmes glacées et de boissons gazeuses,cafetiers et restaurateurs, propriétaires de fast-foods...Deux mois et demi après son lancement, oùen est ce programme ? «Nous avons déjà tenu plusieurs réunions dans les daïrasde Médéa, Berrouaghia, Ksar El-Boukhari, Béni Slimane, Tablat, Chahbounia etEl-Azizia. A chaque fois, nos rencontres se sont déroulées dans de très bonnesconditions, caractérisées par des débats intéressés et ouverts qui laissentprésager un nouvel état d'esprit et une réelle prise de conscience de la partde tous les commerçants pour la présentation à la vente d'aliments sains auxconsommateurs, conformes à la réglementation en vigueur. Les points les plusimportants ayant été abordés et débattus, suivis des recommandationsnécessaires et adéquates». nous dira M. M'hamed Habirèche qui ajoutera: «Toutle monde a convenu que la responsabilité de la qualité des produits vendus auxconsommateurs relève aussi bien du fabricant, du distributeur que dudétaillant, ce qui est le plus réconfortant». Et notre interlocuteur deconclure: «Durant ce mois de Ramadhan, nous allons mettre l'accent sur lesproduits les plus demandés comme la viande, fraîche et congelée, le poulet, lelait et ses dérivés (petit-lait et lait caillé), les sucreries, le couscouspréparé à la maison et vendu dans les épiceries, les jus... Comme nous lançonsun appel aux consommateurs pour qu'ils s'imprégnent de la nécessité de prêterune grande attention au moment d'acheter en n'hésitant pas à lire l'étiquetageet à bien observer certains aliments comme la viande surtout».Reste maintenant le gros problème de tousces produits alimentaires, et notamment le pain et les sucreries durant ce moisde Ramadhan, qui seront vendus comme toujours dans les rues, sur les trottoirs,devant les regards d'égouts et les caniveaux, à l'air libre et dans lapoussière... Un problème qui demeure toujours posé.