La saturation du foncier urbain, où sont aménagés les terrains à bâtir, dont souffrent de nombreuses communes dans la wilaya de Médéa, est devenue telle que les autorités locales se voient contraintes aujourd'hui, pour lancer des projets d'équipements publics, de recourir aux terres agricoles se trouvant à l'intérieur des périmètres urbains. Un recours qui est devenu une nécessité et qui se trouve «permis» grâce au décret exécutif n°03-313 du 16 septembre 2003, définissant les conditions et les modalités de «récupération» de ces terres appartenant à l'Etat. Une solution qui constitue cependant la seule à ce problème de saturation du foncier urbain, à même de permettre le lancement effectif de projets déjà inscrits au profit de certaines communes. Et c'est justement cette question de la «récupération» obligée de terres agricoles qui a été l'un des cinq dossiers à l'ordre du jour de la première session ordinaire de l'APW de Médéa, pour l'année 2008, qui a clôturé ses travaux la semaine dernière. Les quatre autres dossiers étaient relatifs, faut-il le rappeler, aux secteurs du Commerce, de l'Habitat, de l'Agriculture et de l'Education. En effet, se basant sur le décret cité plus haut, le wali de Médéa, a saisi dans ce sens l'APW, à travers sa commission chargée de l'agriculture, des forêts et de la protection de l'environnement, par lettre n°279-2008 du 18 mars 2008. Un dossier qui a été étudié, débattu et adopté à l'unanimité des membres de l'APW présents et qui avait trait aux terres agricoles en question, situées dans les communes de Bouskène, Médéa et Souaghi. Ainsi, dans la commune de Bouskène, relevant de la daïra de Béni-Slimane et située à 63 km au sud-est de Médéa, cette récupération concerne une superficie de plus de 19 hectares qui sera utilisée pour la réalisation d'une zone d'activités et d'un marché au lieu-dit «Ouled Larbi» qui est une agglomération secondaire. Dans la commune de Souaghi, qui est en même temps chef-lieu de daïra, limitrophe avec la commune de Bouskène, le projet de réalisation de 140 logements sociaux, entrant dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire, a nécessité le recours à la récupération d'une superficie de 13.000 m². La commune de Médéa, enfin, est concernée en deux endroits. Le premier, à Beni-Attelli, où il a été récupéré une superficie de 20 hectares pour la réalisation d'un établissement de rééducation, relevant du secteur de la Justice, et d'un établissement pour l'environnement en milieu ouvert. A Sidi Amar, le projet de réalisation d'un pôle sportif a nécessité la récupération d'une superficie de plus de 18 hectares.
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Posté Le : 26/04/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com