Algérie

MEDEA: Quelle gestion pour les réseaux souterrains ?



«Il est devenu aujourd'hui d'une nécessité absolue, une action d'urgence mais pérenne, la prise de conscience générale de la part de tous les acteurs et partenaires intervenant sur les différents réseaux souterrains dont l'alimentation en eau potable, l'assainissement, les télécommunications, le gaz de ville…, pour une meilleure collaboration à travers un espace d'échanges et de concertation qui puisse garantir l'unicité dans l'action».

C'est la conclusion à laquelle sont arrivés tous les participants à ce séminaire national sur «l'amélioration de la gestion des réseaux pour l'instauration d'un système de concertation systématique entre les acteurs concernés», qui s'est tenu, mercredi et jeudi derniers, à l'Institut national de perfectionnement de l'équipement (INPE) de Ksar El-Boukhari, chef-lieu de daïra situé à 64 km au sud de Médéa et relevant du ministère des Ressources en eau.

Un séminaire qui était placé sous le haut patronage du ministre de tutelle ainsi que du wali de Médéa et qui a regroupé tous les responsables locaux concernés par ce sujet, au niveau de plus d'une quinzaine de wilayas : Alger, Boumerdès, Bouira, Constantine, Djelfa, Laghouat, Médéa, Mostaganem, M'sila, Oran, Ouargla, Tipaza, Tiaret, Tissemsilt et Tizi Ouzou. Un séminaire qui a vu également la participation d'une dizaine de cadres supérieurs du ministère des Ressources en eau ainsi que des experts et consultants algériens et étrangers.

Ouvert en présence de M. Messaoud Terra, représentant du ministre de tutelle, M. Abdelmalek Sellal, et du wali de Médéa, M. Brahim Merad, ce séminaire a été caractérisé par la présentation de pas moins de 14 communications aussi intéressantes les unes que les autres et la mise sur pied de trois ateliers qui étaient appelés à débattre de cette importante question de la gestion des réseaux souterrains qui «doit faire appel et bénéficier d'une maîtrise réelle par les autorités locales, dans chaque wilaya, afin d'éviter nombre de problèmes causés comme les dépenses inutiles en finances et en efforts, les désagréments qui pénalisent les citoyens et l'environnement… », dira, en substance, M. Brahim Merad lors de son allocution de bienvenue et d'ouverture officielle de cet important séminaire. Lui emboîtant le pas, M. Messaoud Terra, directeur central de l'alimentation en eau potable au MRE, mettra en exergue «l'opportunité qui s'offre à nous tous aujourd'hui pour un véritable débat autour de ce problème épineux de la gestion des différents réseaux souterrains en milieu urbain surtout» et de brosser un large tableau détaillé et avec chiffres à l'appui, mettant en exergue les nombreuses réalisations à ce jour, à travers le pays, en matière d'alimentation en eau potable et en assainissement comme en stockage de l'eau. Et M. Messaoud Terra de conclure son intervention : «Et là, nous tenons à remercier M. Ali Dahmani, le directeur de l'INPE/Ksar El-Boukhari, pour cette excellente initiative qui a bénéficié de la collaboration très précieuse de M. Abdelaziz Guend, directeur national du programme d'appui à la mise en Å“uvre de l'accord d'association (P.3.A.).

Commenceront, ensuite, les communications que présenteront, tour à tour, les responsables de l'Algérienne des eaux, l'Office national de l'assainissement, des télécommunications, des collectivités locales, la DLEP, la DTP, la Sonelgaz, l'Hydraulique…, ainsi que par les cadres supérieurs du MRE. A toutes ces communications se sont jointes celles qui ont été animées par M. Jean Marc Jahn, directeur de la SEAAL, une société étrangère chargée des réseaux de l'AEP et de l'assainissement au niveau des wilayas d'Alger et de Tipaza, Mme Brigitte Moissonier, experte internationale, et M. Abderrahmane Bounab, expert consultant national. Des communications qui ont abordé notamment «les difficultés d'avoir des réseaux fonctionnels (AEP, assainissement)», «les interventions anarchiques et fréquentes sur la voie publique sans autorisation ni avis, ce qui engendre des réparations fréquentes sur les réseaux et les fragilisent», «les surcharges de travail au niveau de certains acteurs auxquels certains organismes ne peuvent répondre, d'où les retards de prise en charge des fuites et des casses de canalisation», «les dépenses financières imprévues et, surtout, l'insatisfaction des citoyens», «la méconnaissance des réseaux due à l'absence de dossiers de recollement et d'archives», «le manque d'information et/ou la non-exploitation de l'information quand elle existe», «la mauvaise ou l'absence carrément de coordination entre les acteurs eux-mêmes et avec les partenaires», «l'absence de communication entre les acteurs concernés dans la gestion des réseaux», «la confusion dans les rôles et missions des acteurs intervenant sur les différents réseaux» et, enfin, «la non prise en charge de certaines actions d'entretien et de maintenance par les acteurs concernés».

Quant aux trois ateliers mis en place, ils ont planché respectivement sur «les impacts de l'organisation interne de chaque acteur dans la gestion actuelle des réseaux», «le champ d'intervention et les prérogatives de chaque acteur dans la gestion des réseaux» et «comment instaurer un système permanent de collaboration et de communication entre les acteurs concernés par la gestion des réseaux sans oublier les partenaires».




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