Algérie

MEDEA : QUATRE MALIENS SOUS MANDAT DE DEPOT POUR ESCROQUERIE



« Lorsque la naïveté des uns fait le bonheur des autres » pourrait-on dire à propos de cette affaire d'escroquerie suivie de vol et de destruction de bien personnel dont vient d'être victime dernièrement, un citoyen âgé de 42 ans et habitant dans la petite commune rurale de Sidi Damèd, relevant de la daïra d'Aïn Boucif, située à 88 km au sud-est de Médéa. Une escroquerie suivie de vol dont se sont rendus coupables cinq ressortissants maliens dont quatre ont été arrêtés alors que le cinquième, qui est en fait le « chef et cerveau » de cette association de malfaiteurs, est toujours en état de fuite. En effet, selon le communiqué de presse de la cellule concernée du groupement de la gendarmerie nationale de la wilaya de Médéa, tout a commencé par une rencontre fortuite, dans un bus de transport de voyageurs, entre la future victime et deux ressortissants maliens. Au cours de la « discussion amicale », l'un des deux étrangers proposa à « leur proie » de « s'associer pour l'achat d'un camion de transport de marchandises qu'ils géreront en commun », alors qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés ni connus auparavant. Acceptant tout de suite cette proposition, la future victime de l'escroquerie et les deux ressortissants maliens s'échangèrent les numéros de téléphone et se donnèrent rendez-vous dans la ville d'Aïn Boucif où ils se rencontrèrent quatre jours plus tard. Là, ils s'entendirent pour se rendre au marché des voitures de Sidi Aïssa, dans la wilaya de M'sila, pour l'achat du camion en question.
Trois jours plus tard, aux environs de 19h, l'un des deux ressortissants maliens appelle au téléphone « sa proie » et lui fait part de sa présence à Aïn Ouessara, dans la wilaya de Djelfa. L'ayant rejoint dans la même soirée, le citoyen algérien invite « son hôte » à dîner et passer la nuit dans le domicile de sa s'ur. Ce qui fut fait. Après le repas, le ressortissant malien demande à son « bienfaiteur » si l'argent (Ndlr : la quote-part de l'Algérien) pour l'achat du camion était disponible. Répondant par l'affirmative, la naïve victime sortit de la poche de sa veste une somme totale de 69,5 millions de centimes qu'elle prit soin de compter sous les yeux très intéressés et « ravis » de ce ressortissant malien. Après quoi, la victime remit cet argent à sa place et les deux individus tombèrent dans les bras de Morphée… mais, au petit matin, à 4h précisément, une surprise de taille et au goût très amer attendait la victime : son hôte malien avait disparu et avec lui les 69,5 millions de centimes.
Pris de panique l'infortuné « affairiste » se rend, à bord de sa voiture, en compagnie de son neveu, au siège de la brigade de gendarmerie nationale d'Aïn Oussara pour un dépôt de plainte. L'alerte donnée et les signalements physiques de l'escroc et voleur connus, les éléments de ce corps de sécurité se mettent en action. Mais, sur le chemin du retour vers Sidi Damèd, l'attention de la victime est attirée par un véhicule à bord duquel se trouvaient des ressortissants noirs africains. En voulant s'arrêter pour leur demander des informations, voire des explications, la victime voit son véhicule percuté par l'autre véhicule qui prendra la fuite. Une fuite qui sera de courte durée cependant, car quelques heures plus tard, le véhicule fuyard sera intercepté à un barrage de contrôle de la gendarmerie nationale sur la RN40 qui relie les wilayas de Djelfa et M'sila. Interpellés, les quatre occupants du véhicule, tous des Maliens dont l'un en séjour illégal, finiront par reconnaître avoir des liens étroits avec le principal suspect, l'escroc voleur, dans la mesure où les cinq individus s'étaient constitués en association de malfaiteurs.
PRESENTES DEVANT LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE PRES LE TRIBUNAL D'AIN BOUCIF, CES QUATRE RESSORTISSANTS MALIENS ONT ETE PLACES SOUS MANDAT DE DEPOT DANS L'ETABLISSEMENT DE REEDUCATION DE BERROUAGHIA, ALORS QUE LE CINQUIEME, LE CERVEAU DE CETTE BANDE, EST TOUJOURS EN ETAT DE FUITE ET FAIT L'OBJET D'INTENSES RECHERCHES.


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