Algérie

Médéa : quand la zakat rime avec humiliation ! Actu Centre : les autres articles



La population médéenne a fêté avec ferveur, samedi, l'Achoura, une fête bien ancrée à Médéa et qui reste toujours marquée essentiellement par l'élan de solidarité et de partage envers les couches démunies de la société.
Il est à remarquer que la tranche des citoyens dans le besoin et de l'aide du rite religieux de la zakat ne cesse d'augmenter au fil des ans. Tôt le matin du dixième jour du mois de Mouharram de l'an hégirien, des dizaines de personnes vivant dans la précarité et la souffrance ont pris d'assaut les habitations des grands commerçants et entrepreneurs qui sont habitués à s'acquitter de l'obligation spirituelle de la zakat.
La quote-part d'argent partagée entre les pauvres à cette occasion par le propriétaire est prélevée sur sa fortune qui n'est pas synonyme d'aumône dans l'esprit de la religion musulmane, mais un droit du pauvre sur le riche.
Mais, ce qui est désolant dans cette situation de distribution, ce sont les bousculades humiliantes aux portillons des demeures des riches par les gens dans le besoin, qui s'impatientent pendant des heures d'attente. Un spectacle irritant qui ne laisse personne indifférent dans un pays riche avec ses ressources naturelles énormes. «Ils auraient dû, pour préserver la dignité de ces demandeurs, agir autrement d'une manière plus discrète ou encore mieux, il fallait déposer le montant total au compte courant de la caisse de la zakat de la mosquée la plus proche, qui à son tour se serait chargée de la distribution la plus équitable entre les familles nécessiteuses des quartiers de la cité», suggèrent des Médéens.
Il est à rappeler que l'année dernière, la caisse de la zakat de la wilaya de Médéa a collecté un montant d'un milliard et demi de centimes. Un chiffre qui s'est avéré insignifiant pour faire face au nombre grandissant de gens qui n'arrivent plus aujourd'hui à joindre les deux bouts à cause de la cherté de la vie et du pouvoir d'achat très bas.


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