Médéa Près de 400 hectares partis en fumée

Malgré un dispositif de surveillance etd'intervention consistant, mis en place par la Conservation des forêts de lawilaya de Médéa pour cet été 2007, il a été enregistré 48 foyers d'incendies,du 1er juin au 18 août, contre 61 pour la même période de l'année 2006. Unediminution, certes, mais qui ne s'est pas, pour autant, répercutée positivementsur la superficie parcourue par les flammes. Eneffet, alors qu'elle était de 183 ha en 2006, cette superficie parcourue parles flammes et donc brûlée à plus de 95%, a plus que doublé cette année,atteignant ainsi les 393 ha C'est ce qui ressort du bilan établi et qui nous aété communiqué samedi dernier, par M. Ahmed Salem, chef de service «Protection»au niveau de la Conservation des forêts de la wilaya de Médéa. Ces 393 ha, quiont été presque totalement ravagés par le feu, se composent de 157 ha demaquis, 131 ha de forêts, 99 ha de broussailles et 5 ha de plantationsfruitières. Contre respectivement 107, 18, 35 et 3 ha, durant la même périodede 2006. Des incendies qui ont touché les daïras les plus abondamment boiséesde la wilaya de Médéa comme celles, par ordre d'importance d'Ouled Antar,Ouzera, Médéa, Souagui et Seghouane et que l'on pourrait expliquer par la trèsforte canicule qui a caractérisé une grande partie de la période en question, àlaquelle s'ajoutent l'inattention, parfois même l'inconscience de l'êtrehumain. Comme ils pourraient être également le fait d'actes malveillants,criminels, ou tout simplement de promeneurs négligents. Concernant le dispositif mis en place, M. Ahmed Salem citera 5véhicules-station équipés, 51 agents de la conservation des forêts, 5 brigadesmobiles de contrôle composées chacune de 7 agents et 19 postes de vigie(surveillance) opérationnels au niveau des points les plus stratégiques de lawilaya. Lasaison estivale étant loin d'être achevée, pour preuve cette caniculeétouffante qui persiste, il reste à espérer une plus grande vigilance de lapart de tous et notamment de certains automobilistes, empruntant aussi bien lesroutes départementales que les chemins communaux et autres pistes et sentierstraversant les forêts, qui n'hésitent malheureusement pas à jeter leurs mégotsde cigarette à travers les vitres de leurs véhicules, équipés pourtant decendriers, ne mesurant pas ainsi la gravité de leur geste et les gros dangersqu'ils font encourir à la flore comme à la faune. Ce qu'il ne faudrait surtoutpas oublier.