Lancé le 7 novembre 2005, dans la wilaya de Médéa, avec pour objectif principal la création et la promotion de l'emploi en zones rurales qui doit déboucher, d'ici au mois de décembre 2010, sur 9.300 emplois directs et 14.130 autres indirects, où en est aujourd'hui le «Projet Emploi Rural 2» (PER2) ? Un projet qui est financé, faudrait-il le rappeler, par la Banque mondiale. Un projet qui vise le retour des populations rurales sur leurs terres et à les y fixer définitivement en leur offrant toutes les possibilités d'avoir des emplois permanents. D'un coût total de 204 milliards 918 millions de centimes, ce projet se caractérise par la lutte contre l'érosion des sols, la revitalisation des espaces ruraux, la protection de l'environnement, la reconversion de la pratique agricole céréalière en cultures pérennes et la mobilisation des ressources en eau. Il touche 22 communes présentant des caractéristiques de pauvreté très avancée et regroupant un total de 143 localités pour une superficie totale estimée à 291.000 hectares, soit 33 % de la superficie globale de la wilaya de Médéa. Ces 22 communes, se situant toutes dans la zone sud-est de la wilaya, c'est-à-dire la région des Hauts Plateaux, comptent une population estimée à 309.000 habitants (44.100 ménages) dont 51.600 sont actifs, mais parmi lesquels seuls 22.900 sont réellement occupés. Pour rappel, la wilaya de Médéa s'étale sur une superficie totale de 878.000 hectares dont seulement 300.000 ha en surface agricole utile (SAU) avec une population totale qui est estimée à plus de 923.000 habitants dont plus de 625.000, soit plus de 75 % vivent en zones rurales. Les caractéristiques de pauvreté très avancée de cette région des Hauts Plateaux, qui bénéficie aujourd'hui de ce «PER2», sont le résultat d'une insuffisance constatée dans le programme de développement qui n'arrive pas encore à répondre aux besoins de la population et, par voie de conséquence, à leurs attentes et à leurs aspirations. Comme elles s'expliquent également par le fait que le milieu naturel est fortement agressé par les aléas climatiques (pluviométrie insuffisante, sécheresse prolongée, réchauffement du sol...) auxquels s'ajoute la dégradation du couvert végétal. Axés sur trois périmètres d'intervention, à savoir l'aménagement anti-érosif, le développement agricole et la mobilisation des ressources en eau, ce projet a été l'objet d'une étude d'évacuation dont le bilan, pour cette première période de deux années et demie, a été arrêté lors de la réunion qui a eu lieu le 7 avril dernier au siège de la direction générale des Forêts (DGF) à Alger. Un bilan relatif à l'état d'exécution de ce «PER2» qui nous a été communiqué, mercredi dernier, par M. Mustapha Chergui, conservateur principal des forêts au niveau de la Conservation des forêts de la wilaya de Médéa et premier responsable de la mise en oeuvre de ce projet. Ainsi, de la lecture détaillée de l'état d'exécution de ce programme qui a été arrêté au 31 mars 2008, il ressort que le taux moyen des réalisations (situation physique de toutes les actions confondues) est de 68 %. Concernant tout d'abord l'aménagement anti-érosif, sur les 2.550 hectares inscrits pour le reboisement et dont 1.956 ont été déjà engagés, 882 ha ont été réalisés. Pour la fixation des berges, 696 ha ont été réalisés sur les 1.286 ha inscrits (590 ha ayant été infructueux). Le domaine des corrections torrentielles a vu la réalisation de 99.120 m3 sur un volume total inscrit de 180.000 m3 et totalement engagé. Les travaux sylvicoles, enfin, ont vu la réalisation de 1.756 hectares sur les 2.200 ha inscrits et totalement engagés. En ce qui concerne ensuite le développement agricole, le taux de réalisation des différentes actions varie entre 45 % (aménagement des pistes) et 100 % (brise-vent et artisanat). Nous citerons ainsi l'amélioration foncière, les plantations fruitières rustiques et l'apiculture et l'aviculture. Le troisième et dernier périmètre d'intervention de ce «PER2» a trait à la mobilisation des ressources en eau où l'on a noté 15 sources aménagées sur les 67 inscrites et toutes engagées, 04 puits réhabilités sur les 08 inscrits et tous engagés, alors qu'en ce qui concerne l'aménagement des points d'eau, aucun n'a encore été réalisé sur les 21 inscrits et tous engagés. Quant à la situation financière par rapport à ce qui a été réalisé au 31 mars 2008, elle est d'un taux de consommation de 54 % des plus de 127 milliards de centimes qui ont été engagés, soit près de 69 milliards de centimes sur les 204 milliards 918 millions de centimes alloués pour la réalisation totale de ce «PER2». Ce bilan de l'état d'exécution de ce projet, arrêté au 31 mars 2008, fait également ressortir la fourniture de plus de 2.100 ruches d'abeilles, 500 machines à coudre et 10.000 poulettes. Des réalisations qui ont généré 3.850 emplois directs, qui sont pris en charge par le projet et 6.960 emplois indirects qui représentent le nombre d'agriculteurs ayant bénéficié des actions principales de ce programme (plantations fruitières, amélioration foncière...) auxquelles s'ajoutent les autres actions de soutien telles que l'aviculture, l'apiculture et l'artisanat. Soit des taux de création de 41,39 % par rapport aux emplois directs et 49,26 % concernant ceux indirects, sur respectivement 9.300 et 14.130 qui sont attendus au 31 décembre 2010. Pour ce qui est des contraintes rencontrées par les responsables de ce «PER2», nous citerons surtout celles liées, d'une part, aux difficultés à trouver assez d'entreprises intéressées par les plantations forestières (reboisement). Ceci étant dû à la sous-estimation du coût à l'hectare, et d'autre pat, au fait que beaucoup de bénéficiaires d'actions de plantations fruitières n'ont aucune tradition ni expérience dans ce domaine.
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Posté Le : 11/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com