Algérie

Médéa Les Ramadhans se suivent et se ressemblent



Une animation et une ambiance de plus enplus intenses caractérisent d'année en année le mois sacré de Ramadhan. Et lapremière semaine le confirme, d'autant plus qu'un dispositif de sécuritérenforcé et conséquent a été mis en place par la Sûreté de wilaya de Médéa àcette occasion. Une ambiance que seul le Ramadhan est capable de créer. Eneffet, dès 10 heures la ville se réveille, quoique timidement, et commerces etsurtout étals informels rivalisent d'ingéniosité pour trouver la meilleurefaçon et la technique la plus adroite pour attirer le plus de clientèlepossible. Cette dernière trouvant ainsi, concurrence oblige ajoutée à la grandedisponibilité de pratiquement tout ce dont elle a besoin durant ce mois sacré,et notamment les fruits et légumes dont les prix, excepté celui de Dame Pommede terre et de la ...salade, sont très abordables. Ainsi, dès la sortie desclasses, en ces premiers jours de la rentrée scolaire 2007/2008, et des bureauxà 16 heures passées, la ville se réveille «véritablement» et la «tension» crééepar le vide de l'estomac et ses envies ramadhanesques devient de plus en plusforte, les narines étant pour beaucoup dans cette sorte d'étrange hypnose quiattire les yeux sur n'importe quoi apte à satisfaire la bedaine.Alors, la place du marché ainsi que lesrues et ruelles environnantes retrouvent une autre vie, d'autres couleurs etd'autres odeurs. Et là, il est utile de rappeler, à l'intention des autoritésconcernées, que le marché couvert supérieur qui est réservé à la vente deslégumes présente toujours une image bien désolante : 42 étals sur les 48existants et agréés restent désertés par leurs... propriétaires. La plupart deces derniers ayant préféré la rue devant cette concurrence sauvage et déloyaleque leur imposent ces centaines de revendeurs occasionnels. Une autre faussenote est également à signaler et a trait à la vente des poissons et autrescrustacés qui se prolonge bien au-delà de... 15 h 00 en ces jours de grandeschaleurs, présentant ainsi des dangers pour les consommateurs inconscients.Cette place du marché qui se transforme en véritable ruche humaine, la fouleayant atteint le paroxysme de la compacité. Il devient alors extrêmementdifficile, pour ne pas dire impossible, de faire ses achats, le moindre petitespace étant squatté, rendant ainsi la circulation piétonnière tout aussidifficile, aggravée de temps en temps par des véhicules qui trouvent un malinplaisir à se mêler à cette foule très compacte pour arpenter les rues etruelles des deux marchés couverts, provoquant de ce fait un blocageinextricable. Une situation à laquelle s'accommode pourtant, et presque sansgêne, cette véritable marée humaine en quête du meilleur produit alimentaire.Quelque temps plus tard, les psalmodies duCoran diffusées par les haut-parleurs du majestueux «Mesdjed Ennour», situé àla place du 1er Novembre (ex-place de la République du temps de lacolonisation) que les vieux Médéens continuent d'appeler «Placet El-Fougania», annoncentl'imminence d'El-Iftar. Et là aussi, il est vraiment malheureux et navrant devoir cette très jolie placette qui, en plus de son merveilleux kiosque àmusique qui se trouve aujourd'hui dans un abandon total, est squattée à sontour par une multitude de revendeurs, et notamment de fournitures et autreslivres scolaires, qui étalent leurs marchandises à même le sol. Qui auraitprédit en effet, il n'y a pas si longtemps, que le cahier, ce symbole de laculture et du savoir, se viendrait un jour à même le sol ! Cette placette estégalement devenue le lieu privilégié de ces charlatans qui se prennent pour desguérisseurs de toutes sortes de maladies en n'ayant aucune honte pour exploiterla crédulité d'une certaine catégorie de citoyens. Un problème qui mériteraitd'être pris en considération par les autorités concernées. Quant au phénomènede la mendicité qui devient envahissant durant le mois de Ramadhan, il seraitinutile d'y revenir.Il est 18 h 00 passées, la ville commencealors à se vider comme par enchantement, et à l'appel du muezzin, elle sombreplus d'une demi-heure durant, complètement dans le monde du silence. Et lesrares personnes retardataires passent à la vitesse supérieure pour rejoindre auplus vite leurs domiciles. Seuls restent dehors les patrouilles des services desécurité, à sillonner les avenues de la ville, et les agents des forces del'ordre postés aux différents carrefours de la ville. Dès 19 h 30, les ventressoulagés et les narines satisfaites, jeunes et moins jeunes se retrouvent ànouveau dehors pour des veillées qui peuvent durer tard dans la nuit. Unprogramme d'activités culturelles assez riche ayant été préparé, à cetteoccasion, par la direction de la Culture de la wilaya de Médéa.


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