«Il est devenu
aujourd'hui extrêmement urgent et vital pour la pérennité de notre
profession, de respecter la déontologie et
l'éthique professionnelle. Comme nous appelons les autorités nationales
compétentes à prendre en considération les multiples problème et leur trouver
les solutions adéquates, que vit la profession de pharmacien qui reste un maillon
très important dans la chaîne de
la santé publique».
C'est la conclusion finale
à laquelle sont arrivés les pharmaciennes et pharmaciens de la wilaya de Médéa à
l'issue de leur rencontre qui s'est tenue, jeudi dernier, à la Maison de la Culture Hacène El-Hassani
de Médéa. Une rencontre organisée par la section ordinale
régionale des pharmaciens relevant du Conseil régional de déontologie médicale
de la région de
Blida qui regroupe les quatre wilayas de Blida, Djelfa, Médéa et Tipaza et qui
a regroupé plus d'une cinquantaine de pharmaciennes et pharmaciens sur les 120
exerçant à travers la wilaya
de Médéa. Se voulant être une assemblée générale des
pharmaciens, cette rencontre a été également l'occasion, pour tous les
participants, de parler de la
déontologie et de l'éthique professionnelle dont se doivent
de respecter rigoureusement tous les pharmaciens et pharmaciennes.
Dans son
allocution d'ouverture et de bienvenue, le président de la section ordinale
des pharmaciens de la région
de Blida, le docteur – pharmacien Chaouki Khelladi, fera
d'abord une rétrospective sur le cheminement des différents conseils régionaux
de déontologie médicale et notamment les sections ordinales des pharmaciens
dont la première
association, parmi les toutes premières en Algérie, a été
créée en 1988 à
Médéa. Il dira notamment : «aujourd'hui les choses ont bien évolué et tous les
mécanismes de ces sections ordinales des pharmaciens sont bien installés. Cependant,
la mission qui
leur est confiée n'est malheureusement pas toujours facile à assumer vu les
nombreux problèmes auxquels elles font quotidiennement face». Et Chaouki
Khelladi d'en donner quelques exemples dont surtout «les installations
anarchiques d'officines qui piétinent les lois de la République», «l'exercice
illégal de la profession
de pharmacien, dans la wilaya de Tipaza, par exemple où l'on en dénombre
une trentaine de cas parmi lesquels quatre sont traités aujourd'hui par la justice»… Une rencontre
qui a été caractérisée par la présentation de deux intéressantes communications
animées respectivement par le docteur pharmacien Abdelkrim Benhaffaf, enseignant
à l'université Saâd Dahleb de Blida, et M. Chaouki
Khelladi, pharmacien privé exerçant à Berrouaghia, dans la wilaya de Médéa. Dans
son intervention, le premier conférencier rappellera «les règles de déontologie
et les bonnes pratiques de la
pharmacie» et stigmatisera «la concurrence déloyale»
comme il appellera «au respect des permanences pour une meilleure prise en
charge du malade, à travers l'ordonnance qu'il présente», «la présence obligatoire
du pharmacien dans son officine pour la vigilance qui doit
prévaloir dans notamment le traitement des ordonnances comportant des
psychotropes»… Lui emboîtant le pas, le docteur pharmacien Chaouki Khelladi
parlera, quant à lui, des différentes responsabilités (pénale, civile, disciplinaire)
du pharmacien : «j'insiste sur la responsabilité pénale
qui engage le pharmacien dans sa mission et notamment sa présence obligatoire
dans son officine comme le stipule la réglementation en
vigueur et surtout quand il s'agit de traiter des ordonnances comportant des
psychotropes qui sont très souvent utilisés par les toxicomanes. Ceci pour dire
que tout pharmacien doit se rappeler la
loi 04/18 du 25.12.2004 qui prévoit une lourde peine de
prison à l'encontre de tout contrevenant». Et ce
responsable de terminer sa communication : «nous devons tous faire preuve de
dévouement et de sacrifices pour que nous puissions atteindre tous les
objectifs de notre mission et ainsi préserver la noblesse de notre
profession».
Deux
communications qui ont donné lieu à un débat très riche où nombre de
participantes et participants ont pris la parole pour parler des
problèmes rencontrés. Ces derniers sont liés notamment à «la pénurie de certains
médicaments», «les difficultés rencontrées par les pharmaciens à traiter
certaines ordonnances vu la
prescription de certains médicaments inexistants sur le
marché ou en rupture de stocks», «le manque de communication entre le
prescripteur (le médecin) et le pharmacien», «l'insécurité qui prévaut
actuellement dans les officines assurant la permanence de nuit»,
«l'insuffisance des relations entre les autorités sanitaires et les
pharmaciens». Un débat à l'issue duquel plusieurs recommandations ont été
formulées comme «la
multiplication de ce genre de rencontres qui renforcent les
liens entre les confrères», «la
nécessité d'organiser des rencontres regroupant les médecins,
les dentistes, les chirurgiens et les pharmaciens pour une meilleure
coordination», «la
nécessité absolue de respecter le tableau des permanences
pour rester au service du malade autant que possible», «le respect de la déontologie et de
l'éthique professionnelles «la
mise sur pied, par les autorités de tutelle, d'assises
pharmaceutiques nationales», «la
prise en charge sécuritaire des officines assurant la permanence de nuit»…
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Posté Le : 22/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com