C'est une deuxième journée
médicochirurgicale très riche en enseignements qu'a abritée, durant le week-end
écoulé, l'Institut national de perfectionnement de l'équipement (INPE) de Ksar
El-Boukhari, chef-lieu de daïra, situé à 65 km au sud de Médéa.
Une rencontre scientifique organisée par
l'Etablissement public hospitalier (EPH) de cette ville et placée sous le haut
patronage du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme
hospitalière et du wali de Médéa. Une journée qui s'est caractérisée par la
présentation de pas moins de dix-sept communications portant sur
«l'organisation, le rôle et les missions du Conseil de l'ordre des médecins».
Des communications qui ont abordé des sujets allant de «la première double
greffe rénale à partir d'un donneur cadavérique au CHU de Blida» aux
«traumatismes crâniens», « en passant par le diabète et la grossesse, les
vertiges, les coliques du nourrisson», «la prévention du cancer du col de
l'utérus», «l'allergie aux protéines du lait de vache», «le frottis
pathologique», «l'ictère cholestasique», «les brûlures», «les angiocholites
lithiasiques aiguës» … Des communications aussi intéressantes les unes que les
autres qui ont été animées par des spécialistes et médecins généralistes venus
des CHU de Blida et Aït Idir d'Alger, des EPH de Blida, Bologhine et Ksar
El-Boukhari ainsi que de la clinique centrale des brûlés. Des communications
qui ont été suivies de larges débats. Quant à la dernière communication
présentée lors de cette journée, elle a été animée par le docteur Yacine
Terkmane, président du Conseil régional de l'ordre des médecins de Blida, qui a
mis en exergue plusieurs points importants comme la déontologie, les fautes
médicales, les sanctions disciplinaires, les conflits médecins/ patients… Une
journée dont le docteur El-Hadj Makrachi, médecin chirurgien à l'EPH de Ksar El
Boukhari et président du comité d'organisation, nous dira : «A travers les
sujets abordés, nous avons voulu mettre en exergue les maladies et autres
allergies dont souffrent le plus, aujourd'hui, un grand nombre de citoyens.
C'est en quelque sorte une journée d'étude et de sensibilisation à la fois sur
les conduites à tenir devant ces maladies et autres allergies».
Cette deuxième journée médicochirurgicale a été précédée, toujours
à l'INPE de Ksar El Boukhari, par une autre journée sur le « cancer colorectal
et ce, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer». Une
journée qui a été rehaussée par la présence du wali de Médéa, M. Brahim Merad,
accompagné des autorités locales civiles et militaires, qui ont assisté à deux
communications. Une journée scientifique qui était organisée conjointement par
l'Association El-Badr d'aide aux malades atteints de cancer et l'EPH de Ksar El
Boukhari et dont l'objectif principal, selon le docteur El Hadj Makrachi, est
de «revaloriser la place et le rôle du praticien généraliste dans le réflexe
diagnostique des cancers colorectaux devant des symptômes jugés comme banaux
alors qu'ils cachent bien la maladie cancéreuse et la laisse évoluer vers des
stades avancés. En d'autres termes, inciter le praticien, à travers le réflexe
de dépistage, à orienter son malade pour faire un examen endoscopique (recto ou
coloscopie) qui vient consulter pour une maladie hémorroïdaire ou un problème
proctologique». Et le docteur El-Hadj Makrachi de conclure : «Sensibiliser la
population quant aux facteurs de risques favorisant la survenue des cancers
colorectaux d'une part et, d'autre part, insister sur la formation et le
recyclage des médecins généralistes par rapport aux cancers en général,
notamment les cancers colorectaux, et la possibilité de les dépister très tôt
et permettre ainsi un traitement moins coûteux et une guérison certaine». Une
journée qui a été, elle aussi, caractérisée par la présentation de pas moins de
treize communications animées par des docteurs, professeurs, médecins et chefs
de service venus des CHU Mustapha Pacha d'Alger, Blida et Bologhine, du centre
anticancéreux de Blida, du centre Pierre et Marie Curie d'Alger et de l'EPH de
Ksar El-Boukhari. Des communications qui ont été suivies de larges débats ainsi
que de tables rondes avec l'aide précieuse de la radio locale «la Voix du
Titteri».
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Posté Le : 02/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com