Algérie

Médéa Les jeunes chômeurs veulent être écoutés



«A quoi bon assister à ces rencontres si leurs recommandations ne sont pas prises en considération ? Et nous en avons eu l'expérience par le passé. Ce dont nous avons le plus besoin aujourd'hui, c'est surtout du concret sur le terrain de la réalité.» C'est ce que nous ont déclaré de nombreux jeunes et moins jeunes, aussi bien ceux en âge de travailler que ceux arrivés à l'âge de fonder un foyer, que nous avons rencontrés au lendemain des deux journées d'études consacrées justement à la «problématique de la crise de confiance entre les jeunes et l'administration». Une rencontre qui a eu lieu dernièrement au centre universitaire Docteur Yahia Farès de Médéa et qui avait été... boudée par un très grand nombre de jeunes auxquels elle était pourtant destinée. Des jeunes qui n'arrivent pas à s'expliquer cette insuffisance, pour ne pas dire absence, de la prise en considération de leurs démarches auprès de nombreuses administrations. Un point très important qui a été abordé lors des travaux du troisième atelier, toujours dans le cadre de ces deux journées d'études, qui avait à discuter de cette «crise de confiance entre les jeunes et l'administration». Et les explications données se résument surtout en «le manque de formation spécialisée des agents chargés de l'accueil, d'où la mauvaise communication» entraînant de ce fait, auprès des jeunes, «le sentiment d'être indésirables, de par le mauvais accueil dont ils sont l'objet, au niveau de beaucoup d'administrations». Ou encore «la période de temps exagérée que prend l'étude d'un dossier déposé par le jeune», «le manque de confiance entre le citoyen et l'élu». Des jeunes qui veulent faire part de leurs nombreux besoins sur lesquels ont été concentrés les travaux du premier atelier. Ainsi, il a été cité en premier lieu «le besoin des jeunes d'être écoutés», «leur droit à s'exprimer», «leur droit au travail et au logement pour pouvoir fonder un foyer», «leur droit à l'égalité sociale» et «leur droit à l'affection». Ne pas donner suite à ces besoins est assimilé, par ces jeunes, à des frustrations qui peuvent les entraîner vers la marginalisation avec tout ce que ce mot veut dire. Ce à quoi ont essayé de réfléchir les animateurs du deuxième atelier. Une réalité et des vérités qui ont fait perdre espoir aux jeunes et par là même confiance en cette administration qui est censée les prendre en charge, à commencer par la première étape qui reste celle de les écouter. Ce qui avait obligé les organisateurs de ces journées d'études à promettre aux jeunes qui étaient présents, pour les rassurer sans doute, que toutes les recommandations issues de ces journées d'études seront transmises à toutes les administrations.


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