Maintenant que le
beau temps a fait sa réapparition, bien que la
pluie ait commencé à tomber dès l'après-midi
de lundi dernier, l'heure est nécessairement aux bilans et aux enseignements à
tirer après les dernières intempéries qui ont touché sans discontinuer, pendant
plus de dix jours, les trois quarts du territoire de la wilaya de Médéa.
Des bilans et des
enseignements à tirer pour ne plus revivre, à l'avenir, les malheureuses
situations vécues par toutes les populations touchées et plus particulièrement
celles des zones rurales les plus reculées de la wilaya qui restent, nous
ne cesserons jamais de le rappeler, les plus vulnérables de par leur isolement
et leur enclavement. En effet, et malgré les différents bulletins
météorologiques spéciaux (BMS) publiés par les services de la météorologie nationale
et faisant état de l'arrivée d'une très importante tempête de froid, et donc de
neige, venant de Sibérie, tout le monde, aussi bien les citoyens que les
autorités locales s'étaient trouvés pris au… dépourvu ! Un comportement qui ne
trouve pas d'explications du côté notamment des citoyens dont la très grande majorité
n'a pas jugé utile de prendre des précautions en faisant le geste le plus
élémentaire en pareille situation : se ravitailler au moins en denrées
alimentaires de première urgence (pâtes, semoule, légumes secs, lait
pasteurisé…) Ou encore les… bougies ou chandelles de cire pour l'éclairage, les
bonbonnes de gaz butane pour les populations qui n'ont pas encore le privilège
d'être raccordées au réseau de gaz de ville.
Certes, passé
l'effet de surprise qui aura duré quand même plus de trois jours après le début
des intempéries, aussi bien les citoyens que les autorités locales de la wilaya de Médéa avaient
commencé à réagir positivement en prenant en charge cette très difficile
situation : routes bloquées, manque d'approvisionnements en denrées
alimentaires de tous genres, coupures de courant électrique, insuffisances en
eau potable, populations isolées, absence de gaz butane… une situation et des
difficultés qui étaient petit à petit surmontées avec, tout d'abord, le
déneigement des principaux axes routiers de la wilaya, notamment la RN°1 qui en constitue le poumon
d'oxygène. Un déneigement qui constituait la condition sine qua
non pour toute action de secours envers les populations isolées sinistrées.
Une situation très
difficile qui a eu quand même, et fort heureusement, pour conséquence positive
directe de recréer ce merveilleux élan de générosité et de solidarité qui a
toujours caractérisé les Algériens face aux grandes difficultés et plus
particulièrement celles naturelles comme ces dernières grandes chutes de neige.
Un élan de grande solidarité qui aura permis aux citoyens et aux autorités
locales, associés dans les mêmes actions de secours, de régler de nombreux
problèmes sauf celui de l'approvisionnement en bonbonnes de gaz butane et leur
distribution. D'où les nombreuses situations malheureuses et condamnables
vécues par les populations rurales notamment : prix de vente exorbitant, chaînes
interminables pendant plus de trois jours, fermeture de plusieurs routes
nationales par des citoyens mécontents… Une situation difficile qui appelle à la seule conclusion
possible et qui est la
nécessité absolue pour les autorités locales de la wilaya de Médéa de
procéder, dans les meilleurs délais possibles, au raccordement au réseau de gaz
de ville de toutes les populations qui en sont aujourd'hui dépourvues. Quitte à
reporter à plus tard certains projets inscrits qui pourraient encore attendre.
Comme deuxième
enseignement à tirer, et de loin le plus important, c'est
celui, pour les autorités locales de la wilaya de Médéa, de prendre des mesures de
prévention, au sens le plus large du terme, avant l'arrivée des perturbations
climatiques annoncées par les BMS. Ces perturbations climatiques qui ont été à
l'origine des insuffisances et nombre de communes, rurales surtout, qui ont été
touchées par ces fortes chutes de neige et, ajoutés à l'impatience des citoyens
concernés, vu les difficiles moments qu'ils vivaient, ont rendu très difficiles
les opérations de secours engagées par les autorités locales, appuyées par le
mouvement associatif et les simples citoyens. Et là se pose, une fois encore, la problématique de la prévention des
perturbations climatiques qui nécessite un «véritable» plan ORSEC. Ceci, pour
ne plus revivre les malheureuses situations vécues lors de ces dernières
intempéries. Et là, nous voulons parler d'une action planifiée, unie et non
dispersée comme il a été constaté. Et nous n'en voulons pour preuve que cette
image désolante du problème d'approvisionnement en gaz butane.
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Posté Le : 22/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com