« Certes, nous avons été soulagés par les
décisions qui avaient été prises, au mois d'août dernier, par les autorités de
la wilaya concernant la prise en charge des problèmes infrastructurels que nous
vivons depuis l'année 2003, mais nous sommes quelque peu désabusés devant la
lenteur que prennent ces travaux. Cependant, nous gardons espoir de voir notre
calvaire, prendre fin le plus tôt possible».
C'est ce que nous diront des habitants de la cité Guergara - Aïn
D'heb, située à la périphérie sud de la ville de Médéa, dont 300 familles
occupent cet ensemble OPGI composé de 10 bâtiments qui n'aurait jamais dû être
réceptionné tant les anomalies et les défauts de construction et de finition
étaient nombreux. 300 familles sont toujours malheureusement confrontées à de
multiples problèmes qui mettent, chaque jour que Dieu fait, leur santé en
danger. Car lorsque l'on a des conduites d'eaux usées obstruées et parfois même
inexistantes, des pans de murs qui se détachent facilement, des tuiles qui se
détachent au moindre coup de vent, des canalisations des eaux pluviales
détériorées et même inexistantes en certains endroits, des balcons qui ne
tiennent qu'à…un cheveu, des odeurs nauséabondes qui enveloppent cet ensemble
OPGI durant toute l'année, de l'humidité et de la moisissure partout à
l'intérieur des habitations, des câbles électriques pendants et à la portée des
enfants (donc sans protection), l'absence d'aération dans les sanitaires,
l'infiltration des eaux pluviales et celles des eaux usées provenant des
sanitaires et autres salles de bains, une étanchéité défaillante, un paysage
environnemental insalubre.. n'a-t-on pas légitimement peur pour sa santé et
celle de toute sa famille?
Des
problèmes qui persistent encore et que nous avons constatés de visu lors de
notre visite sur les lieux. Une visite qui nous a permis également de constater
les travaux de réfection du réseau d'assainissement entrepris par l'Office
national de l'assainissement (ONA)- Unité de Médéa. Des travaux qui cependant
et selon M. Abdelkader Moussaoui, le président de l'association Essadaka de
cette cité Guergara - Aïn D'heb, «connaissent actuellement un arrêt qui dure
depuis maintenant plus de deux semaines et dont nous ignorons les causes» nous
dira-t-il Pour en savoir plus, nous nous sommes rapprochés de M. Mahfoudh
Boukarta, le directeur de l'ONA - Unité de Médéa, qui nous donnera les
précisions suivantes: «Je tiens à rassurer les 300 familles de cette cité
Guergara que les travaux entrepris par nos différentes équipes connaissent
actuellement un taux d'avancement de 80%.
Et
s'il y a arrêt durant ces deux dernières semaines, cela est dû tout simplement
aux fortes intempéries qui affectent actuellement toute la région de Médéa et
qui ne permettent pas à nos équipes de poursuivre les opérations de réfection
du réseau d'assainissement des dix bâtiments de cette cité. Des travaux qui
reprendront aussitôt que les conditions climatiques le permettront».
Pour ce qui est du problème du non démarrage des travaux liés à la
réfection de l'étanchéité et à la peinture extérieure des bâtiments, voire
celle des cages d'escalier, qui sont du ressort de l'Office de promotion et de
gestion immobilière (OPGI) de Médéa, nous avons pris attache avec le directeur
de cet organisme, M. Mohamed Merdjani, qui nous dira: «Il faut savoir que
l'entame de travaux quelconques obéit à toute une série de formalités
administratives sur lesquelles il serait inutile de revenir. Cependant, je peux
vous en annoncer aujourd'hui que les travaux en question seront entamés dans au
plus tard, deux semaines. Ceci dans la mesure où les entreprises choisies
seront enfin prêtes à les commencer. Comme je dois également souligner que ces
travaux vont être entrepris alors que l'office rencontre un problème financier
auprès de nombreux locataires de cette cité Guergara qui sont redevables de
plusieurs années de loyer envers l'OPGI. Ceci prouve la bonne volonté de l'OPGI
qui a répondu, immédiatement et favorablement aux sollicitations des autorités
de la wilaya de Médéa. A ces 300 familles, nous disons tout simplement de faire
preuve de patience. Leurs préoccupations quotidiennes sont aussi les nôtres».
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Posté Le : 14/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com