Algérie

Médéa : Les habitants comptent sur la nouvelle équipe de l'APC



La ville a été pénalisée par le comportement anodin de certains élus qui se sont succédé dans cette cité antique.Après une longue période de flottement qui a duré le temps de quatre mandats électifs, soit une vingtaine d'années, la ville historique de Médéa n'a pas beaucoup avancé et sa population croissante a été pénalisée par le comportement anodin de certains élus qui se sont succédé pour la gestion de cette cité antique et qui n'ont pas fait long feu, dit-on.
Le manquement aux affaires de la commune et la prise en charge réelle des problèmes, voilà des raisons qui ont poussé la population locale à les décrier haut et fort, sur tous les toits, par la société civile tout au long de ces mandats électifs, en vain.
Car la priorité pour la plupart de ces anciens élus locaux, qui étaient en panne d'imagination dans la conception du développement local, était la défense de leurs affaires personnelles, allant jusqu'à mener des guerres de leadership juste pour le maintien de leurs places et la sauvegarde de leurs intérêts.
Démission des partis politiques
Les partis politiques ne se sont pas impliqués en temps opportun pour raisonner leurs élus, ils ont laissé la situation intenable pourrir au fil des ans. A chaque plénière, se posait le même problème du quorum et si ce dernier pouvait être atteint difficilement, la rencontre se terminait souvent entre membres présents en disputes et en queue de poisson.
La situation est arrivée à un point tel que le changement est devenu plus que nécessaire pour sauver au moins une partie des derniers repères de la ville ancestrale, capitale du fameux Titteri. Pour ne citer que la place du 1er Novembre, où Saha El-Foukania, pour les nostalgiques, jadis rayonnante avec ses belles terrasses de café, fréquentées par un beau monde d'intellectuels, d'artistes, de sportifs?
Tout un «bouillon de culture» qui gravitait autour de cette belle esplanade, contribuant un tant soit peu à l'essor culturel de la cité, aujourd'hui tout s'est effiloché au fil du temps et des négligences coupables venant de la première cellule de la pyramide du pouvoir public censée préserver ces endroits à fortes connotations historiques. Quelle réponse donner à ceux qui s'interrogent pourquoi avoir toléré ce marché aux puces sur ce lieu si cher au c?ur des autochtones, une vraie insulte envers la mémoire collective du combat libérateur.
Le pittoresque kiosque à musique, datant de l'an 1864, implanté au milieu de la place, est aujourd'hui puant et morne à mourir, livré à des aliénés mentaux qui y élisent refuge. Les services d'entretien de l'APC venaient à la veille de chaque 1er Novembre le rafistoler et nettoyer ses alentours pour célébrer l'anniversaire de cette date mémorable, le lendemain c'est l'abandon perpétuel.
Et encore on ne peut s'étaler davantage sur d'autres carences plus graves d'une gestion qui a fait beaucoup de mal permettant de piétiner des valeurs fondatrices de l'identité locale léguée depuis des siècles par des générations qui ont foulé cette contrée du pays.
Avec l'avènement de la nouvelle assemblée, formée de cadres aguerris, tout porte à croire que cela est possible, surtout qu'ils ont reçu l'assurance et l'appui du wali, Mohamed Bouchema, lors de leur installation en mettant tous les moyens à leur disposition afin de faire sortir le chef-lieu de wilaya de sa léthargie et de le hisser au rang d'une véritable métropole économique.
L'implication du wali
Le changement et la rupture avec le laisser-aller du passé sont possibles. «La nouvelle équipe connaît mieux que personne les problèmes de la ville», dira un citoyen membre d'une association. Et d'enchaîner : «En élisant l'avocat Ahmed Ykhlef au poste de P/APC, une personne connue, avec un esprit rassembleur qui va mettre de l'ordre en se dévouant pour redorer le blason d'or d'antan de la ville millénaire, tout en essayant de corriger les disparités existantes relevées d'un quartier à l'autre.»
Les habitants de la commune ont une opinion favorable, pas tous certes, mais une majorité pour la nouvelle mosaïque politique formant l'assemblée : 10 FLN, 5 RND, 5 FNA, 4 PFJ, 3 ME, 3 MPA et 3 Alliance HMS, à condition, souligne-t-on, que ces nouveaux membres élus ne retombent pas dans l'ancienne pratique scandaleuse, ils devront laisser leurs casquettes politiques dehors et travailler la main dans la main comme un seul homme pour le bien et l'intérêt du développement harmonieux de la commune, fulmine-t-on.
Trois semaines après leur installation, la population s'impatiente et aimerait bien que les nouveaux élus passent à l'action en urgence au lieu de se confiner encore dans leurs bureaux, en particulier en cette période hivernale glaciale, où la frange des nécessiteux ne peut trop attendre, elle est dans le besoin urgent des secours et différentes aides, surtout pour ceux habitant dans de misérables taudis dans les périphéries manquant de tout, chauffage, couvertures et nourriture.
Aussi, ils devront se pencher sur le cas des SDF qui se trouvent à chaque coin de rue en compagnie d'enfants en bas âges avec une température qui frôle 0°C, et ce, sans oublier ces malades SDF en guenilles, abandonnés et se nourrissant des poubelles. Ajouter à cela les Subsahariens grelottant de froid, qui errent d'une rue à l'autre sans aucun abri fixe pour se mettre au chaud. Chaque soir, ils se regroupent devant la mosquée Ennour pour mendier à la sortie des fidèles de la prière. Cette situation déplorable défigure l'image de la ville.
Les habitants de Médéa ont prouvé leur charité et leur générosité en se mobilisant à chaque appel de solidarité lancé par des associations caritatives pour venir en aide aux gens en détresse et dans le besoin sur tous les plans. Cette démarche sur le terrain aura assurément le mérite de redonner aux membres élus, fraîchement investis des tâches, une certaine crédibilité de bonne foi et surtout récupérer la confiance perdue entre élus et citoyens et ensuite tout viendra facilement.


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