Algérie

Médéa Les directeurs de CEM protestent



La nouvelle grille des salaires, qui est censée apporter les solutions à cette dégradation continue du pouvoir d'achat dont souffrent surtout ces «commis de l'Etat» qu'on appelle communément «fonctionnaires», continue décidément à faire des vagues à l'exemple de cette autre protestation qui est venue, cette fois-ci, des directeurs de Collèges d'enseignement moyen (CEM) de la wilaya de Médéa. Une protestation qui est venue juste après celle des gestionnaires des établissements d'enseignement, qui a eu lieu jeudi 14 février au niveau du siège de la direction de l'Education de la wilaya de Médéa. C'est en effet dans la matinée de lundi dernier, deuxième jour de la grève nationale de la Fonction publique à laquelle a appelé la Coordination nationale des syndicats autonomes, que plus d'une cinquantaine de ces directeurs protestataires se sont retrouvés sur le parking intérieur du siège de la direction de l'Education pour une action de protestation pacifique visant à attirer une fois encore l'attention des pouvoirs publics concernés et responsables, au premier chef, de cette nouvelle grille des salaires. Nous remettant, dès notre arrivée sur les lieux, la pétition portant 74 signatures et appelant à cette action de protestation, leur porte-parole nous dira d'emblée : «Notre action ne répond à aucun appel d'où qu'il vienne. Nous nous joignons tout simplement à toutes les voix de nos collègues, directeurs de CEM, à travers toutes les wilayas du pays, pour essayer de briser cette opacité, d'une part, et dénoncer toutes ces anomalies, d'autre part qui caractérisent cette nouvelle grille des salaires». Et notre interlocuteur d'expliquer : «Il faudrait être vraiment frappé de cécité pour ne pas s'en rendre compte. Nous sommes considérés, par notre tutelle comme des responsables investis de missions aussi nombreuses que complexes, dans tout ce qui a trait à la vie quotidienne d'un CEM : administratives, éducatives, pédagogiques et même de gestion... Ceci dans la bonne marche des établissements que nous dirigeons. La preuve en est cette classification qui nous a été réservée dans cette nouvelle grille des salaires. Une classification qui est en totale inadéquation avec ce volume de travail toujours aussi important et ces novelles charges qui nous incombent aujourd'hui». Et le porte-parole de ces directeurs de CEM protestataires de conclure : «Loin de nous l'idée de dicter quoi que ce soit aux responsables concernés. Nous demandons simplement à bénéficier d'une classification en rapport réel avec la responsabilité qui est la nôtre au sein de nos établissements». Avant de remettre la pétition en question au secrétaire général de la direction de l'Education, en l'absence du premier responsable retenu par une réunion au niveau du siège de la wilaya, et de permettre ainsi à tous ces collègues présents de regagner leurs établissements respectifs, notre interlocuteur tiendra à nous dire : «Sur les 109 chefs d'établissements du moyen exerçant dans la wilaya de Médéa, 15 ne sont pas concernés par notre action de protestation, car n'ayant pas le grade de DEM, 10 autres ont refusé de signer alors que les 10 restants, solidaires avec nous n'ont pas pu émarger sur la pétition faute de temps et surtout d'éloignement.


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