Algérie

Médéa: Les diabétiques veulent une meilleure prise en charge


« L'éducation thérapeutique du malade souffrant de diabète reste le moyen le plus approprié, pour lui permettre de se prendre en charge avec toute l'efficacité escomptée. En d'autres termes, faire du diabétique un malade actif avec tout ce que cela suppose comme résultats positifs : une meilleure autogestion de cette maladie chronique, la réduction des frais médicaux en évitant les grosses complications... En un mot, pouvoir mener une vie normale». C'est la conclusion à laquelle sont arrivés les participants à cette «journée d'études et d'informations scientifiques sur le diabète» qui s'est tenue lundi dernier, à l'initiative de «l'Association El-Amel des diabétiques de la wilaya de Médéa». Une rencontre scientifique, la cinquième du genre depuis la création de cette association, qui s'est déroulée à l'Institut des sciences de gestion (ex-complexe théâtrale de M'sallah) relevant du centre universitaire Docteur Yahia Farès de Médéa, et à laquelle étaient présents plus de 250 médecins et dentistes exerçants dans les wilayas d'Aïn Defla, Djelfa et Médéa auxquels se sont joints les représentants des associations de malades locales, ceux de la société civile médéenne. Une journée qui a bénéficié du concours logistique précieux de plusieurs laboratoires pharmaceutiques de renom comme Hikma, Nouartis, Novo Nordisk, Pfizer, Roche Diagnostics, Sanofi Aventis et le Groupe Antibiotical-Saïdal de Médéa qui ont tous animé une très riche exposition de produits pharmaceutiques dans le hall d'entrée de l'institut.    Une rencontre scientifique qui s'est caractérisée par la présentation de six communications très intéressantes dans la mesure où elles ont abordé les plus gros problèmes auxquels sont confondus aujourd'hui les malades souffrant de diabète. Cette maladie chronique qui ne cesse de prendre de l'ampleur, notamment dans la wilaya de Médéa, comme le confirment ces chiffres officiels qui nous ont été communiqués par le président de cette association «El-amel» M. Mourad Zitouni : «De 4.657 adhérents en 2004, nous sommes passés à 7.121 au 30 avril 2008 après en avoir enregistré 5.561 en 2005 et 6.240 en 2006. Ceci sans oublier toutes les autres personnes diabétiques, à travers la wilaya de Médéa, qui ne sont pas encore structurées. Sur les 7.121 malades adhérents que compte actuellement notre association, 3.891 sont des assurés sociaux, alors que les 3.230 autres sont tous des démunis. C'est dire toute notre inquiétude quant à cette situation préoccupante qui nous pousse à espérer voir se réaliser une grande mobilisation autour de cette maladie chronique». Et notre interlocuteur d'ajouter: «Notre objectif essentiel aujourd'hui est de mettre un terme à la progression de cette maladie sinon à éviter à ceux et à celles qui en souffrent, les complications qui les guettent et plus particulièrement l'amputation des orteils qui peut malheureusement, entraîner celle des membres inférieurs. C'est pourquoi, le thème choisi, pour cette journée du 12 mai 2008, porte sur l'éducation thérapeutique du diabétique». Et M. Mourad Zitouni de conclure : «il faut savoir qu'une simple égratignure saignante, par négligence ou par méconnaissance médicale, chez le diabétique, peut entraîner l'amputation de tout le membre inférieur, voire des deux, quatre années plus tard. Une amputation dont la cause aura été cette petite égratignure au niveau du pied. D'où les obligations d'astreinte à une hygiène corporelle surtout très stricte».  Pour en revenir aux six communications, les trois qui ont été présentées dans la matinée, sous la modération du docteur Ali ZEMIR, ont porté sur «l'hypertension artérielle (HTA) chez le diabétique» de Madame Arbouche, professeur au CHU de Bab El-Oued, Alger «Contraception et diabète» de Mademoiselle Azzouz, maître-assistante au CHU Mustapha Bacha à Alger, et «Education du diabétique» de Mademoiselle Mahgoun, maître-assistante au CHU de Bab El-Oued. Quant à celles de l'après-midi, sous la modération du professeur Arbouche, elles ont porté sur «le pied diabétique» du docteur Samir Aouiche, maître-assistant au CHU Mustapha Bacha, «la complication rénale chez le diabétique» du docteur Chouaïeb Chikh-Touhami, néphrologue à Médéa, et «l'Acido-cétose chez le diabétique du Docteur Azzedine Ghanem, maître-assistant au CHU de Bab El-Oued. Six communications qui auront eu le mérite d'aborder dans les moindres détails, toutes les situations auxquelles sont confrontés, ou pourraient l'être, les diabétiques. Des situations auxquelles ont été apportées les meilleures actions à entreprendre pour y faire face. Qu'il s'agisse du diabétique hypertendu, des choix contraceptifs offerts à la femme diabétique, de l'utilisation de chaussures adaptées aux pieds diabétiques... Des communications qui ont été suivies d'un débat très riche, comme le confirme ce nombre de plus de vingt prises de parole de la part de l'assistance présente, et très fructueux dans ce sens qu'il aura permis un très large échange d'idées et, surtout, d'expériences vécues par tous les praticiens dans l'exercice de leurs fonctions. Un débat durant lequel même le «délicat problème du secret professionnel» auquel sont astreints les médecins, a été abordé. Une rencontre scientifique qui a pris fin par la remise de cadeaux tout symboliques aux six conférencières et conférenciers ainsi que par l'appel, encore un autre, lancé par M. Mourad Zitouni en direction des autorités locales de la wilaya, pour «Une aide à la réalisation d'une Maison du diabétique à Médéa. Ce qui nous permettrait de faire bénéficier nos adhérents d'un meilleur suivi médical».
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