Algérie

MEDEA: Les adultes retournent à l'école



« Notre objectif, à travers cette journée de sensibilisation, est de réunir le plus grand nombre possible de personnes analphabètes adultes, et plus spécialement les femmes au foyer, afin de les convaincre de la nécessité et de l'importance de leur alphabétisation. Ce qui est indispensable pour la bonne éducation des enfants, une meilleure prise en charge du foyer et surtout un parfait équilibre de notre société».

C'est ce que nous dira M. Fodhil Safar-R'mali, premier responsable de l'Annexe de la wilaya de Médéa pour l'alphabétisation et l'enseignement des adultes, à l'ouverture de cette journée de sensibilisation qui a été organisée dimanche dernier et qui coïncidait avec la célébration du 46e anniversaire de la Journée arabe de lutte contre l'analphabétisme, abritée par la maison de jeunes Tahtouh de Médéa. Une journée de sensibilisation organisée par l'Annexe de la wilaya de Médéa pour l'alphabétisation et l'enseignement des adultes en coordination avec l'association «Ikraa» et l'association «Ahl El-Khir» de Médéa et qui se voulait justement un appel à lutter contre ce fléau de l'analphabétisme. Un fléau qui touche aujourd'hui pas moins de six millions de personnes adultes, hommes et femmes, en Algérie et près de 182.000 au niveau de la wilaya de Médéa, alors que le monde arabe compte aujourd'hui plus de 70 millions d'analphabètes. Une wilaya de Médéa où, pour cette année scolaire 2011-2012, pas moins de 30.000 personnes adultes, hommes et femmes, sont inscrites pour les cours d'alphabétisation, soit une augmentation de 7.000 comparativement à l'année dernière. Un total de 30.000 personnes, dont plus de 85% sont des femmes, qui sont prises en charge dans 405 centres, entre écoles primaires, centres culturels, salles du Croissant-Rouge algérien et mosquées, qui sont encadrées par un total de plus de 700 enseignantes et enseignants.

Partant du principe que «l'enseignement est un droit pour toute personne», cette journée de sensibilisation a été caractérisée d'abord par une riche exposition mettant en exergue les objectifs de cette action d'alphabétisation, le volume de ce fléau qui sévit encore dans la wilaya de Médéa, les progrès réalisés dans ce domaine de la lutte contre l'analphabétisme et pour l'enseignement des adultes. Une exposition a été suivie par la présentation de quatre communications, suivies elles-mêmes d'un débat général durant lequel plusieurs participants, les femmes surtout, ont fait part de leur désir de poursuivre leur alphabétisation malgré, pour certaines, l'âge avancé.

«C'est réconfortant et encourageant ce renforcement de la conjugaison de nos efforts pour répondre convenablement à toutes ces nombreuses personnes avides de savoir lire et écrire», nous dira M. Fodhil Safar-R'mali. Ce responsable conclura ainsi : «Cette action d'alphabétisation doit être considérée comme une mission et une responsabilité qui nous incombent à tous. Et c'est dans ce sens que j'en appelle à l'implication de toutes les parties concernées, à savoir les autorités locales, les assemblées élues, le mouvement associatif, la société civile, les simples citoyens… pour une aide accrue, qu'elle soit matérielle, financière ou tout simplement humaine».




D'après la lecture de cet article, il semblerait que la femme musulmane soit toujours, en 2012, lotie à la même enseigne. Il était très rare que les filles fréquentent le Collège Benchenneb à Médéa car elles quittaient l'école primaire vers les 12 ou 13 ans pour les plus favorisées.
marcel.monnier - Retraité - Cesson, France

15/01/2012 - 25383

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