«Inquiétant et catastrophique!» «L'hécatombe!» «La route tue de plus en plus». «Quelles lois encore pour y mettre un terme?» Telles sont les expressions que nous avons pris, hélas, l'habitude d'utiliser pour qualifier les bilans des accidents de la route établis, durant ces dernières années, par les différents services concernés, que ce soit la gendarmerie, nationale, la protection civile ou à un degré moindre, la sûreté de la wilaya de Médéa. Ce qui vient d'être, une fois encore, confirmé par ce nouveau bilan établi par la direction de la Protection civile de la wilaya de Médéa pour l'année 2007. Un bilan qui confirme, d'autre part, l'avènement de ce nouveau genre de terrorisme qu'est, désormais, celui de la route. Car comment pourrait-on qualifier autrement le phénomène de tous ces accidents de la circulation qui ont lieu quotidiennement et en nombre toujours croissant, pas seulement sur les routes nationales, mais également sur celles départementales et même... communales, entraînant leurs lots ininterrompus de blessés, de décédés et d'handicapés physiques à vie. En effet, de la lecture de ce bilan 2007 qui nous a été communiqué par l'officier responsable du service de la prévention et chargé de la cellule de communication de la direction de la Protection civile de la wilaya de Médéa, il ressort, malheureusement que le nombre des décès immédiats sur les routes de la wilaya a augmenté, de... 130% passant de 20 en 2006 à 46 en 2007. D'autres décès, ayant été enregistrés après évacuations et admissions dans les hôpitaux ne rentrant pas dans les bilans établis par la Protection civile. Ce chiffre de 46 personnes mortes qui a été la conséquence de 251 accidents de la route contre 164 en 2006 et qui ont fait, par ailleurs, 464 blessés, dont plusieurs décéderont par la suite, contre 305 pour toute l'année 2006. Ces accidents de la route étant dûs principalement à trois facteurs qui constituent les infractions les plus graves contenues dans le code de la route: l'excès de vitesse, le dépassement dangereux surtout dans les virages où la visibilité est quasiment nulle et enfin, l'inapplication des règles de conduite. Le deuxième domaine, qui a nécessité 13.457 interventions des éléments de la Protection civile, à travers toute la wilaya de Médéa, a été, comme d'habitude, celui des évacuations sanitaires pour lesquelles il a été enregistré 63 blessés secourus et un nombre similaire de décédés, soit 63. Ces chiffres ayant été à l'inverse de ceux des accidents de la route en baisse par rapport à ceux enregistrés durant l'année 2006 avec respectivement 14.592 et 68. Pour les cas d'asphyxie, il a été relevé 10 interventions au cours desquelles 22 personnes ont été secourues et sauvées d'une mort certaine alors que 2 autres sont, malheureusement, décédées. Des chiffres, là aussi, en augmentation par rapport à l'année 2006 avec 07 interventions, 17 blessés secourus et heureusement aucun décès. Pour ce qui est des feux de forêts, il en a été relevé 33, contre 41 en 2006 qui se sont soldés par la perte de 1.050 ha, dont des maquis, contre seulement 182 ha, en 2006. Une augmentation dans les pertes de la couverture forestière qui appelle à une vigilance plus accrue à travers des mesures de prévention encore plus efficaces pour la prochaine période estivale, notamment. A ces feux de forêts se sont ajoutés ceux des récoltes au nombre de 66 contre 80 en 2006, avec des pertes de 10.196 bottes de foin et de fourrage, plus de 08 ha d'orge, 02 ha de blé tendre plus de 17 ha de blé dur, 59 qx de blé, 14 ha de vergers, 4.512 arbres fruitiers et 2.510 jeunes plants fruitiers. Comme il a été relevé, enfin, 205 incendies dont 27 urbains, c'est-à-dire touchant des habitations familiales, contre respectivement 217 dont 56 en 2006. Le total des interventions effectuées par les différentes unités de la protection civile de la wilaya de Médéa s'étant élevé à 16.170 en 2007 contre un peu plus en 2006, soit près de 17.000.
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Posté Le : 16/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com