Algérie

Médéa Le taux de chômage reste préoccupant



«Qui d'autre qu'un président d'APC est lemieux placé pour connaître et déterminer avec exactitude les besoinsspécifiques, en terme d'activités, de sa commune?»« C'est à lui que revient la tâche deconseiller et orienter les chômeurs-promoteurs dans le choix de leurs projets».C'est ainsi que s'est exprimé, non sans une pointe de co-lère, le wali deMédéa, M. Abdelkader Zoukh, à l'issue de la communication relative audispositif mis en place par les pouvoirs publics et géré par la Caissenationale d'assurance-chômage au profit des chômeurs-promoteurs âgés entre 35et 50 ans. Une communication qui a été présentée, lors des travaux de ladeuxième session ordinaire de l'APW de Médéa pour cette année 2007, par M.Belkacem Sediri, le directeur de cette caisse pour la wilaya de Médéa. Unecommunication qui se voulait être un appel en direction de tous les P/APC etchefs de daïras de la wilaya de Médéa pour une implication beaucoup plus«poussée» en vue de donner un coup d'accélérateur à ce dispositif qui estsynonyme de création d'activités, elle-même synonyme de diminution du chômagedont le taux reste encore préoccupant dans cette wilaya. Et M. Abdelkader Zoukhd'aller au fond de sa pensée: «C'est un drame, martèlera-t-il que de vivre dessituations pareilles: des caisses et des banques disposées à aider lespersonnes sans emploi à la seule condition que ces dernières puissent présenterdes projets réalistes avec les meilleures garanties de réussite. Ce qui n'estmalheureusement pas toujours le cas, ces éventuels chômeurs-promoteurs étantmal conseillés. Et là, j'insiste sur la coordination qui doit prévaloir entretous les responsables ayant une relation avec ce dispositif. Une coordinationqui doit aller dans le sens d'un plus grand intéressement de ces futurschômeurs-promoteurs, et ce, à partir du recensement des véritables besoins dechaque commune qui constitue, je le rappelle, la cellule de base de l'Etat». Eneffet, un projet donné qui reçoit l'aval des autorités communales, relatif àson plan de charge, a toutes les chances de réussir. A commencer par l'accordnécessaire de la banque dont dépend le gros du financement pour la réalisationdu projet. Ce que n'a pas manqué de rappeler M. Belkacem Sediri dans sonintervention: «La direction générale de la CNAC a mis tous les moyens humainset matériels pour venir en aide aux chômeurs-promoteurs. Que ces derniersfassent seulement preuve de doigté dans le choix de leurs projets. Et c'est àcette seule condition que les banques acceptent de s'impliquer avec notrecaisse. Ce que nous comprenons parfaitement».Ce qu'il faudrait savoir maintenant, c'estque depuis son lancement en 2004 à ce jour, ce dispositif compte 1.047 dossiersvalidés sur les 1.594 déposés. L'étude des autres dossiers étant toujours encours. Parmi ces 1.047 dossiers validés, 33 %l'ont été pour l'élevage, 22 % pour le transport, 17 % pour le bâtiment, 12 %pour l'agriculture, 9 % pour les services (cafés, restaurants, informatique...)et 7 % pour l'industrie. Les activités déjà créées se chiffrant, quant à elles,à 110 dont 62 sont opérationnelles sous forme de micro-entreprises. «Desactivités qui sont suivies et soutenues individuellement par les propresconseillers-animateurs de la CNAC», nous précisera M. Belkacem Sediri.


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