En ce début du mois sacré de Ramadhan, le marché des fruits et légumes de la ville de Médéa ne désemplit pas et cela à longueur de journée.Les consommateurs ne se sont pas fait prier pour tout rafler sur leur passage, du marchand de légumes au boucher du coin, à l'épicerie d'en face. Tout se vend, quel que soit le prix affiché. A la veille du Ramadhan, plusieurs bouchers, surpris, ne s'attendaient pas à une telle razzia de clients. Ils ont même dû baisser rideau pour rupture de stock.Une situation considérée par plus d'un de paradoxale, si on se remémore les discussions dominantes qui ont précédé cette période où la quasi-majorité des ménages se plaignaient, à longueur de journée, de la cherté de la vie.
Selon certains observateurs, la bourse des travailleurs, en particulier celle des cadres moyens, est en train de subir une rude épreuve par ce rythme effréné de consommation et de gaspillage, et qui, sans doute s'essoufflera dès la première quinzaine de ce mois de jeûne, obligeant cette catégorie de consommateurs à recourir à l'endettement et l'emprunt pour joindre les deux bouts et faire face aux dépenses incontournables de la fête de l'Aïd.
Côté jardin !
En parallèle, la réalité sociale de beaucoup d'habitants de la ville Médéa n'est pas aussi reluisante que l'illustrent ces bousculades au marché des fruits et légumes. Loin, se cache cette misère portée par des pères de famille qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ces citoyens connus pour leur dignité et leur patience, n'osent pas se faire bousculer devant les bureaux de l'Action sociale ou du Croissant-Rouge.
Car la pauvreté à Médéa ne se manifeste pas uniquement par la mendicité sur les trottoirs de la ville. Pour se rendre à l'évidence, il faut sortir à quelques encablures du centre-ville pour voir la réalité du terrain et les causes de la pauvreté dans une région qui porte encore les séquelles de la tragédie nationale.
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Posté Le : 14/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkader Téta
Source : www.elwatan.com