Médéa Le couffin du Ramadhan fait des vagues

« Le plus gros problème que nous avonstoujours rencontré dans la distribution du couffin de Ramadhan est le manqued'un fichier spécifique relatif à la situation sociale réelle des personnesauxquelles est destinée cette aide de l'APC de Médéa. Nos seules données seba-sant sur les déclarations re-cueillies auprès de ces personnes dontcertaines, assez souvent, cachent la vérité».Une déclaration lourde de sens qui confirmequelque peu tout ce qui a été dit, et qui se dit toujours, à propos de ladistribution de ce couffin de Ramadhan dont la méthode reste contestée carcaractérisée par des imperfections dont pâtissent beaucoup de famillesréellement démunies. Et celui qui nous parle n'est autre qu'une sourceautorisée, M. Fodhil Safar-Bouni, un des adjoints du président de l'APC deMédéa, chargé des Affaires sociales, qui ajoutera : «à cette première etprincipale difficulté s'ajoutent d'autres, comme ce nombre très insuffisant de3.300 couffins qui ne peut même pas couvrir 6% des réels besoins d'une communequi compte actuellement plus de 145.000 habitants avec un taux important defamilles démunies. La valeur financière, à savoir 500 millions de centimes, deces 3.300 couffins (ce nombre était de 2.200 en 2003) est puisée du seul budgetde l'APC de Médéa». De cette opération qui a pris fin ce samedi 29 septembre,ce responsable nous fera savoir qu'elle a touché 72 quartiers, éparpillés àtravers la commune de Médéa, dont trois seulement ont vu leurs représentantsrefuser de procéder à la distribution des bons qui leur revenaient pour lasimple raison que leurs demandes n'ont pas été satisfaites à 100%.Et à ce sujet, pour l'information de noslecteurs, M. Fodhil Safar-Bouni nous dira : «il faut savoir que certainsquartiers nous ramènent des listes pouvant aller jusqu'à... 116 famillesdémunies ! Or, vu ce nombre très restreint de 3.300 couffins dont chacunrevient à 1.515 dinars, il nous est impossible de satisfaire les demandes, sansexception, à 100 %. A titre d'exemples, pour 116 familles démunies, nousdonnons 80 bons, et pour 26, nous en donnons 20. Ceci pour arriver à couvrirles 72 quartiers recensés». Quant aux quotas des quartiers «réfractaires» (AïnEl-Araïss, Merdj Echekir-Est et la Cité Sotratit), ils ont été pris en chargeet distribués à leurs bénéficiaires par le service des Affaires sociales del'APC de Médéa. Parmi les griefs formulés par les nombreuses familles démuniesqui n'ont pu bénéficier du couffin de Ramadhan, on alimente toujours la rumeurde la rue et qui a trait au quota que prend chacun des 23 membres que comptel'APC de Médéa et qui varie entre 10 et 15 bons. Et M. Fodhil Safar-Bouni denous en donner les explications : «c'est une décision qui ressort de la seulesouveraineté de l'exécutif de l'APC de Médéa qui permet à ses membres qui sontdes élus du peuple, faut-il le rappeler, de répondre aux sollicitationsauxquelles ils font face dans la rue, ou dans les quartiers où ils habitent, dela part de familles démunies».A cette opération de distribution ducouffin de Ramadhan, le service des Affaires sociales de l'APC de Médéa aprocédé au renforcement, pour cette rentrée scolaire 2007/2008, de l'équipementdes 46 écoles primaires, que compte la commune de Médéa, en tables, chaises,tableaux, bureaux... Ceci pour une valeur financière de 300 millions decentimes, auxquels s'ajoute la distribution de 4.200 trousseaux scolaires auxélèves les plus démunis.