Médéa: Le casse-tête des salles de fêtes

Après avoir fait couler beaucoup d'encre et continuent toujours de le faire, non plus durant la seule saison estivale mais tout au long de l'année, les salles des fêtes qui accueillent principalement les cérémonies de mariages continuent d'accaparer les… feux de l'actualité des festivités à Médéa. Des salles des fêtes entre…nécessité et désagréments. Une nécessité pour toutes les familles célébrant un mariage, vu qu'il est devenu pratiquement impossible de le faire chez soi comme autrefois, et malheureusement une source de désagréments auxquels sont confrontées les familles riveraines de ces salles des fêtes. Et entre les deux se trouvent toujours les propriétaires de ces salles des fêtes qui sont « estimés » par les familles célébrant des mariages et « maudits » par les familles riveraines de ces salles des fêtes. Ces dernières qui pullulent à Médéa, comme partout ailleurs, et dont les propriétaires, dans leur grande majorité, sont en conflits permanents avec les habitants du voisinage qu'il soit un ensemble de bâtiments OPGI ou un quartier de maisons et autres villas et bungalows.

Comme ce conflit qui dure depuis maintenant…sept ans dans le quartier de Aïn Bensoltane à Aïn D'heb, situé à la sortie sud de la ville de Médéa. Des habitants qui ont saisi, à plusieurs reprises, les autorités locales concernées mais « sans aucune suite », selon eux. Avec cette énième correspondance, dont nous détenons une copie de la pétition signée par cinq habitants plaignants, qui vient d'être adressée au wali de Médéa et dans laquelle ils énumèrent les différents désagréments qu'ils subissent, selon eux 24 h sur 24 : « une salle des fêtes pour le propriétaire et les familles qui s'en servent mais une salle…d'enfer pour nos familles dont ni les bébés, ni les enfants, ni les malades, ni les vieilles personnes ne peuvent dormir, ni se reposer dans la quiétude et la tranquillité. Tout ceci à cause d'une sonorisation externe démesurée, un stationnement anarchique des véhicules des cortèges et tout le tintamarre des klaxons, des cas de beuveries nocturnes de boissons alcoolisées relevés par nous-mêmes à maintes reprises… »

Approché sur les lieux par nous, dans l'après-midi de mercredi dernier, le propriétaire de la salle des fêtes incriminé a tenu à nous dire tout simplement : « Je tiens à réaffirmer encore une fois, que je gère cette salle des fêtes en parfaite légalité. J'y ai investi une somme de 1,8 milliards de centimes. J'ai en ma possession tous les documents allant dans ce sens et je n'ai en aucun cas ni à aucun moment outrepassé les limites de l'autorisation qui m'a été accordée. De plus, j'ai engagé deux gardiens qui veillent de jour comme de nuit à la sécurité et au calme du voisinage. Et je me tiens toujours disposé à recevoir toute autorité concernée compétente».