Médéa La ville renoue avec le théâtre

Il ne subsiste aujourd'hui plus aucundoute, à voir ce nombreux public remplir totalement, chaque soir, les travéesdes différents lieux retenus pour les représentations théâtrales entrant dansle cadre de la deuxième édition du Festival national du théâtre comique.La ville de Médéa - Sidi El-Berkani renouedéfinitivement avec son passé théâtral. En effet, que ce soit à la Maison de laculture Hacène El-Hassani et à la Médiathèque, pour le large public, ou dans lesdeux résidences universitaires, au profit des étudiantes et étudiants, sansoublier le spectacle d'ouverture, samedi dernier à l'ex-Complexe théâtral deM'sallah, le public a toujours répondu présent et toujours en très grandnombre. Ce qui a fait justement dire à M. Mohamed Benguettaf, le directeur duThéâtre national algérien (TNA), lors de l'ouverture de cette manifestationculturelle théâtrale, qui est dédiée cette année au regretté comédien MohamedTouri : «Je l'ai toujours dit : le 4ème Art ne peut pas mourir et la ville deMédéa, à travers son merveilleux public, attentif et connaisseur, nous en donneaujourd'hui, encore une fois, la plus belle preuve». Ainsi, après la représentation d'ouverture hors concours, de lapièce «Ennahr El-Mouhaoual» (le fleuve détourné) du théâtre régional de Béjaïa,ce fut l'entrée en lice, le lendemain dimanche, des sept troupes théâtrales surles huit programmées, après la défection de celle de Sétif, concourant pourl'obtention du prix de la «Grappe d'or 2007". Une entrée «fracassante»,selon les avis de très nombreux spectateurs et spécialistes du théâtre, avec«Dari Ouahdi» (ma maison à moi seule) de l'atelier libre du théâtre de la villed'Oran Sidi El-Houari, écrite par M. Ali Nacer et réalisée par M. Habib Medjahri.L'interprétation étant, quant à elle, du duo Baya Nouar et Djihad Hennani, etdont le sujet tourne autour de la vie tumultueuse, conséquence des difficultéssociales, que mène ce couple. Ce dernier l'étant réellement dans la vie de tousles jours, ce qui a donné à cette pièce théâtrale très comique tout entransmettant un message social très clair, encore plus de «tonus» à travers laprestation remarquable de ces deux jeunes comédiens pleins d'avenir, saluéscomme ils le méritaient par un très nombreux public. Suivront successivement «Thaouret El-Abid» (révolte des esclaves)de la troupe El-Halima de M'sila «Zaouadj Academy» (Mariage Academy), àl'instar de «Star Academy» de la troupe El-Bahdja d'Alger, là aussi avec un duoexceptionnel composé des grands comédiens El-Amri Kaâouane et l'éléganteTounes, «le bulldozer» du théâtre El-Boudouaoui-Boumerdès, et «nuit de noces»du théâtre El-Afssa de Tlemcen - Sidi Boumédiène. Les deux dernièresreprésentations «El-Massatiche Ethalatha» (les trois moustachus) de la troupeEssourrour de Djelfa et «Fèn filmazad» (Art aux enchères) de l'associationBencheneb de Médéa, s'étant déroulées hier. Ces cinq premières représentationsayant reçu un accueil enthousiaste de la part du nombreux public qui s'étaitdonné rendez-vous chaque fin d'après-midi et chaque soir (deux spectacles parjour) à la Maison de la culture Hacène El-Hassani de Médéa qui s'est avérée,encore une fois, trop exigüe. Avec une note particulière pour «Leïlat El-Assel»(nuit de noces) de Tlemcen où la jeune comédienne Warda Saïm, la nouvellemariée aura démontré aux jeunes filles d'aujourd'hui que la «véritable qualitéde l'homme ne peut jamais être celle de la possession d'une belle voiture,d'une belle villa, de beaucoup de billets de banque... Rien de tout cela maiscelle «d'une vie pour le meilleur et pour le pire avec un homme fidèle dévouéet surtout sincère». Parallèlement à ces sept représentations théâtrales, il fautsouligner également les spectacles, hors concours, qui ont été animés, sous formede monologues et de sketches en duo, par les comédiens Kamel Bouakkaz, El-AmriKaâouane, Madani Meslem.. Ceci en plus des conférences, débats, ateliers deformation au théâtre pour 50 jeunes de la ville de Médéa qui ont eu lieu durantles six jours qu'aura duré ce festival. La cérémonie de clôture, avec l'annoncedes résultats et la remise des prix et des diplômes aux lauréats, étant prévueaujourd'hui, à la Maison de la culture, et dans l'après-midi du même jour, unerencontre poétique qui sera animée par des invités venus d'Egypte, du Liban etde Syrie, dans le cadre d'»Alger capitale de la culture arabe». Comme il resteà souligner, enfin, que les jeunes n'ont pas été oubliés par le Commissariat duFestival national du théâtre comique qui leur a organisé un gala animé, dans lasoirée d'hier mercredi, par Lotfi Double Kanon, à l'OPOW Imam Lyès de Médéa.