Algérie

Médéa : La paupérisation couve



En attendant les résultats du rapport sur le niveau du développement dans la wilaya de Médéa, en cours d'élaboration au niveau du Centre national des études et analyses sur la période 1999-2011, il faut souligner d'emblée que l'analyse statistique représente le réel sous forme de valeur, de grandeur, de proportions. Et si l'on apprécie les progrès du développement humain à Médéa, en termes d'habitat, d'accès aux services de santé, de l'éducation, de l'AEP, il y a eu effort d'investissement public et des progrès qu'il serait malhonnête de nier. Néanmoins, une étude du Programme des Nations unies pour le développement (PNDD), confirmée par l'Agence nationale de l'aménagement du territoire (ANAT), a recensé 31.190 personnes vivant dans l'extrême pauvreté, alors que 32 communes sur les 64 que compte la wilaya de Médéa sont sous " perfusion ", toujours selon la même source. La paupérisation a progressé en recrutant de nouveaux pauvres provenant des couches moyennes (ou ce qui en reste) basculées au bas de l'échelle. Si le chômage endémique n'a pas été sans coûts sociaux à taux lourds, il faut souligner que même le travail à SNMG de 18000 DA/ mois n'assure pas 10 jours de panier alimentaire de base. Si le SNMG a connu une hausse de 37,50%, les prix des produits de large consommation ont augmenté de 103,88%. A Médéa, comme ailleurs, les notions de "démunis" ou de " nécessiteux " ont gagné les salariés touchant entre 15000 et 25000DA/ mois. Toute la sagacité d'un expert comptable n'arrivera pas à faire entrer toutes les dépenses de gaz, d'électricité, d'eau, de loyer, de nourriture dans ce salaire. Désormais, l'image que l'on se fait de la pauvreté n'est plus celle " d'un mendiant implorant une pièce de monnaie, mais elle inclut le travailleur ", commente un employé communal. Avec moins de 2 dollars / jour, on est en situation de pauvreté, et dans l'extrême pauvreté quand on vit avec moins d'un dollar par jour, selon la Banque mondiale.




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