Médéa La journée des vieux

Le 27 avril de chaque année représente une date peut être beaucoup plus importante que toutes les autres, car elle porte le symbole de tout ce qui est le plus cher et le plus précieux au monde : les parents. Ces personnes qui, toute une vie durant, se sacrifient en se donnant corps et âme à leur familles, à leur enfants plus particulièrement. Ces personnes qui, le temps faisant ses effets et sous le poids des années, prennent de l'âge et vieillissent tout naturellement avec l'espoir de recevoir en retour, pour celles auxquelles Dieu accorde une plus longue vie que d'autres, la contrepartie de tous les sacrifices et toutes les privations consentis, durant tout le temps où elles étaient en pleine possession de tous leurs moyens, pour le seul bien-être de leurs familles, leurs enfants en premier. Ces parents dont une grande partie, dans notre pays, se retrouve malheureusement abandonnée, au crépuscule de la vie, dans les centres et autres foyers pour les personnes âgées, lorsque ce n'est pas carrément dans la rue. Ces centres et foyers qui devraient normalement accueillir les seules personnes, les plus vieilles d'entre elles, sans attaches familiales. Ces vieilles personnes qui ont énormément de droits sur leurs enfants en particulier, et sur la société en général, et envers lesquelles ces derniers ont énormément de devoirs. Ces vieilles personnes dont le seul tort est d'avoir tout simplement... vieilli et comble d'ingratitude, de ne plus être utiles ! Ces vieilles personnes qui viennent de... fêter, en ce dimanche 27 avril, leur « Journée nationale». Au fait, il serait plus juste de dire et d'écrire qu'on a fêté pour elles leur Journée nationale. Car, comment peut-il être possible pour ces personnes âgées, notamment celles qui ont toujours des familles et elles constituent la grande majorité, de penser à.... véritablement fêter le fait d'avoir été chassées de la maison familiale, des fois délestées de tous leurs biens par des enfants ingrats et indignes, et abandonnées puis complètement oubliées dans ces centres et autres foyers comme de... simples objets encombrants qui ne servent plus à rien ! Aussi, au lendemain de cette «Journée nationale des personnes âgées», le moins que nous puissions faire est de nous rappeler les véritables valeurs et préceptes de notre religion dont ceux, justement qui accordent une place de choix à cette frange de la population. Notre devoir à tous est d'avoir une pensée sincère envers toutes celles et tous ceux qui ont la «chance» d'être encore acceptés et de bénéficier de cette chaleur si indispensable de la famille, et beaucoup plus envers celles et ceux qui «remplissent», aujourd'hui, les nombreux centres et foyers de vieillesse à travers le pays. Toutes et tous méritent notre respect, notre considération et surtout notre attention soutenue et continue. Pour en revenir à ces centres et foyers pour les personnes âgées, et pour l'information, il en existe un dans la wilaya de Médéa, plus précisément dans la petite commune de Benchicao, relevant de la daïra d'Ouzera, située à une quinzaine de kilomètres de Médéa. Une région connue pour son célèbre col qui culmine à 1.248 m d'altitude mais aussi pour ses non moins célèbres coteaux de vignobles. Un foyer d'accueil situé en bordure de la RN 1, en allant vers le sud, et mitoyen avec la maison d'enfants (ex-Assistance). Un foyer d'accueil où sont hébergées aujourd'hui plus d'une trentaine de personnes âgées, en majorité des hommes.