Médéa : la grève à Saïdal se poursuit Actu Centre : les autres articles

Le bras de fer opposant les travailleurs à la direction générale du complexe antibiocal (Saïdal), de la localité de Harbil (Médéa), se durcit et se poursuit depuis le 27 mars dernier.
Ce mouvement de grève illimité, qui a paralysé toute la machine de production des médicaments, a mis l'usine dans une situation inconfortable au point de vue financier. Déjà vulnérable, elle vient de subir des pertes sèches et un manque à gagner jour se chiffrant à des milliards de dinars. Les 1040 salariés en colère se disent conscients de ces problèmes, mais hélas ne peuvent à eux seuls supporter toutes les carences de la gestion, en étant lésé de leurs droits les plus absolus, alors que d'autres agents privilégiés profitent de leurs efforts depuis fort longtemps. Ces employés considèrent qu'ils sont les mal payés au sein du groupe Saïdal. A titre d'exemple, un père de famille, avec une ancienneté de plus de 15 années, a un salaire calculé sur la base de 19 000 DA. En ajoutant les primes et indemnités, son salaire ne dépasse guère les 26 000 DA.
En outre, on déplore les conditions de travail à l'usine où le climat est très tendu entre le personnel et le directeur général. «A chaque revendication, notre directeur oppose son veto, en prétextant que toute augmentation doit obéir à l'amélioration de la production et des ventes des médicaments. Paradoxalement, on assiste à des dépenses farfelues comme le sponsoring d'événements sportifs et culturels qui n'apportent rien au complexe », insistent des grévistes. Enfin, des pourparlers ont été entamés timidement ces derniers jours sous l'arbitrage de l'inspection du travail et de l'UGTA. Ces rencontres n'ont pu aboutir à des résultats concrets pour désamorcer la crise et permettre aux employés de reprendre leur travail.