Médéa La «Grappe d'or», un plus pour les jeunes comédiens

Au fur et à mesure que les nominés pour les différents prix étaient annoncés, suivis par les noms de lauréats, comédiens et troupes, l'espoir diminuait et le doute s'installait parmi le petit groupe de la troupe théâtrale venue de la lointaine ville de Tlemcen... Soudain, une explosion de joie, des cris et des youyous fusèrent et des larmes coulèrent : le «Théâtre El Afssa de Tlemcen - Sidi Boumediène» venait de remporter haut la main, et de fort belle manière, le prix de la «Grappe d'or 2007" du Festival national du théâtre comique, dans sa deuxième édition, qui vient de se tenir dernièrement à la maison de la Culture Hacène El-Hassani de Médéa. une annonce qui a été accueillie par les acclamations nourries de plus de 400 personnes, debout pendant de longues minutes. Un prix d'une valeur financière de 30 millions de centimes qui venait d'être décerné, à l'unanimité des cinq membres du jury, à cette jeune troupe pour sa merveilleuse pièce «Leïlat El-Assel» (nuit de noces) qui est une création 2007, tirée d'une histoire (voyage de noces) du célèbre écrivain égyptien Naguib Mahfoudh, adaptée et réalisée par M. Ali Abdoune, président de cette troupe de «théâtre El-Afssa de Tlemcen - Sidi Boumediène». Un final auquel ne s'attendaient certainement pas les jeunes comédiennes Asma Bouhsoune, Fatima-Ezzahra Abdoune, Warda Saïm et Zineb Bouhafs, et les jeunes comédiens Abdelkader Mostefaoui, Karim Hamraoui, Mohamed Benhamou, Samir Mazouri et Toufik Saïdi qui ont fait preuve d'un grand savoir-faire sur scène. Ce qui augure d'un avenir théâtral radieux et plein de promesses pour cette jeune troupe qui a réellement fait honneur à la ville des Zianides - Tlemcen «qui s'est toujours plaint de l'absence d'un théâtre performant. Je crois que nous avons répondu à l'attente de tous les amoureux du théâtre à Tlemcen. Aux autorités locales de nous accorder maintenant l'aide et le soutien nécessaires pour que nous puissions progresser davantage et être véritablement cette locomotive dont ont besoin toutes les troupes théâtrales existantes aussi bien dans le chef-lieu qu'à travers toute la wilaya de Tlemcen», nous avait dit, très émue, la jeune Warda Saïm, qui avait joué le rôle de la jeune mariée dans cette très jolie pièce que l'on pourrait résumer ainsi : «la véritable qualité de l'homme ne se mesure pas à la possession d'une belle villa, d'une belle voiture et de beaucoup d'argent. Rien de tout cela mais celle d'un homme dévoué et sincère. Tout comme celle de la femme qui doit faire preuve de la disposition sincère à vivre, pour le meilleur et pour le pire, avec l'homme qu'elle a choisi d'aimer quelle que puisse être sa condition sociale. Ce que devraient méditer beaucoup de jeunes filles d'aujourd'hui». Fondé en 2001, le «théâtre El-Afssa de Tlemcen - Sidi Boumediène» se distingue déjà par un parcours théâtral très riche avec ses nombreuses participations à travers le pays et même une autre dans la ville de Laval, en France, au mois de mars dernier. Un parcours qui vient d'être enfin couronné à Médéa et qui va s'enrichir davantage encore avec ces deux recommandations, sur les sept faites par le jury en faveur de cette jeune troupe dont la pièce «Leïlat El-Assel» participera d'office à la prochaine édition du Festival national du théâtre professionnel d'Alger (juin 2008), d'une part, et la programmation, par le ministère de la Culture, de cette pièce dans au moins vingt (20) wilayas à travers le pays, d'autre part. Et la jeune Warda Saïm de conclure : «C'est un véritable rêve que nous sommes en train de vivre, mes camarades et moi-même, sans oublier M. Ali Abdoune et M. Rachid Djellouli, l'homme à tout faire de notre troupe. Un rêve que j'aimerais tant qu'il soit complet si je pouvais personnellement bénéficier d'un poste de PES en lettre françaises, à Tlemcen, ayant terminé mes études supérieures au mois de juin dernier. Ce qui ne me donnerait que plus d'envie pour m'adonner pleinement à cette passion du théâtre qui m'habite depuis ma tendre enfance».