«Les moyens pédagogiques étant disponibles,la réussite du système d'enseignement Licence-Master-Doctorat (LMD) dans notrepays dépend, en premier lieu, de l'effort à attendre de l'étudiant et de lafaculté de l'enseignant à s'y adapter» Telle est la conclusion qui s'est dégagéeà l'issue des deux journées de travaux du colloque national organisé à cesujet, les 6 et 7 mai, par l'Institut des sciences et de la technologie ducentre universitaire Docteur Yahia Farès de Médéa. Une rencontre placée sous lehaut patronage de M. Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur etde la recherche scientifique, et rehaussée par la présence de M. AbdelkaderZoukh, wali de Médéa, aux côtés de M. Saâdane Chebaïki, recteur del'établissement universitaire hôte. Un colloque qui a vu la participation desdizaines de docteurs et professeurs universitaires venus des quatre coins dupays dont près d'une trentaine de communicants issus d'universités et decentres universitaires de plus de 16 wilayas. Une rencontre, enfin, qui aattiré un nombre appréciable d'étudiantes et d'étudiants locaux. Dans son intervention d'ouverture de ce colloque national, ledirecteur de l'institut organisateur, M. Smaïn Kouadik, rappellera à la nombreuseassistance : «le système d'enseignement LMB ambitionne d'asseoir et de poserles jalons d'un développement d'une formation universitaire solide, durable etde haute qualité à même de faire face constamment aux mutations perpétuelles denotre société, appelée à être au diapason des grandes nations. Il tend à créerune vraie dynamique au sein de l'université et d'assurer son intégration dansle concert des grandes universités de par le monde». Et M. Smaïn Kouadikd'ajouter : «Et c'est dans ce sens que va justement ce colloque, à l'effet demieux appréhender tous les aspects, aussi bien pédagogiques que ceux liés à lagestion administrative. Comme nous espérons avoir le temps nécessaire, durantces deux journées, d'examiner plus particulièrement les moyens nécessaires poursa mise en oeuvre, dans le but de garantir sa réussite et concrétiser lesobjectifs escomptés.» Quant aux thèmes retenus pour ce colloque, ils ont touchépratiquement tous les points qui n'ont pas manqué de donner lieu à desappréhensions, parfois légitimes, de la part de très nombreux étudiants etétudiantes qui restent, faut-il le rappeler, les principaux concernés par cesystème LMD. Ainsi, l'on peut citer, entre autres, «l'architecture desenseignements dans le système LMD», «la gestion de la pédagogie» c'est-à-direla procédure du suivi des enseignements, les modalités d'évaluation et decontrôle des connaissances ainsi que les modalités de gestion de la progressiondes étudiants et des critères de délibération», «l'accompagnement pédagogiquede l'étudiant» ou Tutoriat, «la gestion de la mobilité des étudiants et desenseignants», «la lisibilité des diplômes et des grades ainsi que la gestiondes carrières dans le système LMD»... A ces thèmes, un autre, tout aussiimportant, a été ajouté : «l'expérience des autres pays dans la mise en placedu système LMD». Des thèmes qui ont été largement abordés à travers descommunications intéressantes à plus d'un titre et dont nous citerons, entreautres : «L'université algérienne face à l'application du système LMD : entrenécessité et conditions de faisabilité», «le système éducatif traditionnel etle système LMD face-à-face : quelle stratégie éducative à faire adopter dans lefutur ?», «LMD : horizons d'attente et réalités», «le tuteur au service dusuivi et du soutien de l'apprenant en LMD, «mieux informer pour mieux gérer lamobilité des étudiants»... Et, tout au long des débats qui ont suivi cescommunications, les participants, les étudiants surtout, n'ont pas manqué demettre le doigt sur les obstacles auxquels ils se trouvent confrontés et quipourraient perturber le système d'enseignement LMD. Et de citer, entre autresdifficultés, le problème de l'utilisation de la langue d'enseignement qui estactuellement, et largement utilisée, le français. Ceci dans la mesure où tousles étudiants et étudiantes, dans leur très grande majorité, ne maîtrisent pasconvenablement cette langue, car ayant été scolarisés dans un cadred'arabisation durant les trois paliers précédant l'université. Ce qui fera mêmedire à un professeur participant : «Il faut se mettre à l'évidence etreconnaître la faiblesse actuellement constatée, dans les trois langues (arabe,français et anglais), et dont font preuve une très grande majorité de nosétudiants et étudiantes». Ou encore cette autre appréhension relative à«l'adaptabilité du système LMD à l'université algérienne». Desappréhensions que s'efforcera de dissiper la porte-parole de ce colloque,Docteur Fatiha Youcef-Toumi : «C'est un système qui a seulement besoin de vulgarisationpour que ses objectifs soient bien compris. C'est à nous, en tantqu'enseignants, que revient ce rôle, et en même temps un devoir». Un colloquenational qui a pris fin sur une proposition, faite par l'un des professeurscommunicants, relative à l'installation d'un atelier national où seretrouveraient les meilleures compétences universitaires du pays en vue demettre en place une équipe de suivi et veiller à la bonne marche de ce systèmeLMD.
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Posté Le : 09/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com