Plusieurs projets à vocation agricole ont été lancés dans la wilaya de Médéa afin de booster davantage le renouveau rural dans cette wilaya et encourager le retour de la population dans leur village d’origine.
A Baâta, une commune distante de 60 km du chef-lieu de wilaya, située en plein cœur d’un massif forestier et longtemps abandonnée par ses habitants à cause de l’insécurité qui y régnait, l’espoir commence à renaître après le recouvrement de la quiétude.
Les paysans très attachés à leurs lopins de terre commencent à vaincre la peur en se stabilisant dans leurs nouvelles demeures et en se retroussant les manches pour travailler dans les chantiers ouverts dans la localité.
A la fraction isolée «El kechachou», un projet de développement rural intégré (PPDRI) a été octroyé en 2009 à cette dechra.
Son coût s’élève à 38 400 000 DA et ce projet touche 32 ménages, tout en créant aussi 190 emplois.
L’investissement s’accentue sur la réalisation d’un captage et l’aménagement d’une source d’eau potable desservant un bassin de 100 m3, des travaux sylvicoles sur une étendue de 50 ha, l’aménagement de pistes sur 10 km, un gabionnage sur 2 km et l’ouverture de nouvelles pistes forestières sur 4 km.
Quant aux actions individuelles, les familles de cette fraction ont bénéficié des travaux d’amélioration foncière sur 30 ha, la plantation d’arbres fruitiers sur 20 ha, la distribution de 100 ruches pour la production de miel ainsi que la construction de 18 logements ruraux.
La localité Khouikh, longtemps oubliée et située dans la commune de Bouskene (le versant du bassin de koudiet-cerdoune), a bénéficié en 2010 d’une enveloppe financière de 20 500 000 DA.
Les travaux ont consisté en l’aménagement de pistes sur 10 km, la plantation de la variété de l’opuntia (figues de barbarie) sur 20 ha et autres arbres fruitiers sur 50 ha ainsi que l’amélioration foncière sur 200 ha.
Cet investissement touche 150 ménages et prévoit la création de 287 postes d’emploi pour la localité.
Ces exemples ne sont qu’à titre illustratif puisque nombreuses sont les communes isolées qui ont bénéficié d’un programme spécial renouveau rural.
Par ailleurs, certaines communes de la wilaya de Médéa commencent aussi à attirer des investisseurs dans le domaine agricole. Les potentialités qu’offre cette wilaya dans ce secteur sont énormes, vu la vocation agricole de cette wilaya forte de ses 64 communes (classée 2e après Tizi Ouzou concernant le nombre de communes).
A El Omaria, un nouvel abattoir de viandes blanches d’une capacité de production de 1500 poulets /heure extensible à 2000 unités/heure y est opérationnel depuis une année. Cet établissement emploie actuellement 60 ouvriers permanents et 30 saisonniers.
A Souagui, une remarquable mise en valeur de terres incultes a été concrétisée par un investisseur privé.
S’intéressant à l’expérience algérienne en matière de développement agricole dans le renouveau rural, le président du Fonds international de développement agricole (FIDA) M. Kanayo, F. Nwanze a choisi justement, mardi dernier lors de sa première visite en Algérie, la région de Médéa pour s’enquérir de l’expérience algérienne liée au renouveau rural (programme PPDRI) et l’impact de ces projets dans le monde de la paysannerie.
Ces opérations initiées par la Conservation des forêts sur la base de données locales associent les riverains sur les priorités des besoins en tenant compte des spécificités de chaque localité.
Le représentant onusien s’est déclaré satisfait des programmes mis en place pour le renouveau rural.
Abdelkader Téta
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Posté Le : 21/11/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Abdelkader Téta
Source : El Watan.com du lundi 21 novembre 2011